Assises sous l’égide du FFKM

Madagascar va vers la réconciliation

5 mai 2015

Du 28 avril au 2 mai ont eu lieu les Assises pour la réconciliation nationale à Madagascar, placées sous l’égide du conseil oecuménique des Eglises chrétiennes du pays, le FFKM. Plusieurs centaines de personnes de tout le pays se sont réunies à Antananarivo, afin de trouver les causes et les conséquences des crises successives qui bloquent le pays.

Le but est également d’avancer vers une réconciliation nationale, afin de mettre en place les bases du développement de la Grande Ile. Ces assises interviennent après un mois de concertation populaire dans les 22 régions de Madagascar. Le bilan de ces rencontres ont fait émerger la mise en place d’un comité de pilotage des structures « proposées », la création d’un comité de suivi de l’exécution des résolutions et l’instauration d’une Assemblée constituante.

L’heure est au bilan

Membres des Eglises, politiciens et représentants de la société civile ont débattu au sein de trois commissions, intitulées « Vérité et réconciliation », « Réparation et indemnisation » et « Refondation de la nation ». Les débats ont abouti à la réalisation d’une liste de résolutions, sous forme de propositions de loi.

Les avis divergent sur le bien fondé de ces assises, pour le site d’information Madagate, « ils veulent la vérité sur la provenance de toutes les crises passées et même à venir ? (…) c’était le président élu lui-même qui n’a pas tenu son serment et sa promesse solennelle », ce qui explique les crises politiques du pays, pour Jeannot Ramambazafy.

De son côté, L’Express de Madagascar, l’actuel président du pays, Hery Rajaonarimampianina « sort gagnant » de ces assises, car « ces résolutions semblent avoir ménagé le président de la République qui n’a pas eu de mal à s’extirper de l’étau mis en place par les rapports des travaux de commission ». En effet, l’ensemble des institutions devraient être dissoutes, hormis la présidence, laissant à Hery Rajaonarimampianina des marges de manœuvre pour diriger le pays et notamment composer avec une nouvelle constitution.

Lutte politique

L’ancien président malgache, Marc Ravalomanana, avait suspendu un moment sa participation à ces assises de réconciliation nationale, mais il est revenu sur sa position, avant la clôture. Ce dernier a affirmé qu’il se tenait « toujours prêt » à assumer ses « responsabilités dans le processus de réconciliation nationale ». « Ce n’est nullement moi, ni mes partisans qui allons faire obstacle à l’apaisement et la résolution des problèmes que rencontre le pays. Nous prenons nos responsabilités dans la réconciliation nationale », a écrit Marc Ravalomanana.

Dans le cadre du processus de réconciliation nationale, le président malgache Hery Rajaonarimampianina a annoncé, samedi 2 mai, la levée de l’assignation à résidence dont faisait l’objet l’ex-président Marc Ravalomanana. Cette décision a été saluée par la communauté internationale, qui a estimé que cette annonce prouve la volonté de changement des dirigeants malgaches.

Malgré les tensions qui persistent entre les différents chefs politiques du pays, ces derniers ont convenu de redonner un nouveau souffle au pays, dont Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana qui n’ont pas omis de rappeler les performances de leur mandat respectif.

SaiLin

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