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L’île Sainte-Marie à Madagascar
7 février 2009
Quand on évoque Sainte-Marie à La Réunion, on pense assez peu à cette petite île de la côte Est de Madagascar... Et pourtant.
Il y a eu à un moment entre nos deux îles un passé croisé. On pouvait lire par exemple sur les cartes anciennes de la fin du 19ème siècle : Sainte-Marie de La Réunion, au moment où la France décide de nous rattacher l’île administrativement, du moins. Et puis, pour les gramoun qui en ont gardé mémoire ici, Sainte-Marie fut aussi le bagne de l’océan Indien. Et quelques hors la loi réunionnais de l’époque y ont séjourné de manière parfois définitive. On ne s’étonnera pas dans ce cas de croiser certains patronymes typiques de chez nous, tel Robert, Adelin ou autre Bègue.
Nos deux îles, un passé croisé
Le temps aujourd’hui a passé sur les mémoires, mais à Sainte-Marie, on fait très clairement la distinction entre le vazaha (étranger, par extension Français) et le kiringy (le Créole réunionnais). Vu du côté réunionnais, cette île de 22.000 habitants pour quelque 600 Km2 est avant tout une île de villégiature paradisiaque aux plages propices aux rêves et à la bronzette. Les ressemblances ne s’arrêtent pourtant pas là et certains traits peuvent être assez similaires entre nos deux îles.
Le chômage ici aussi fait rage, « beaucoup de personnes étant employées en saisonnier, d’autres n’étant pas inscrites, mais bénéficiant tout de même d’un salaire fixe, il est difficile d’avancer des chiffres », c’est ce que vous diront les employés travaillant à la perception. Cette petite île est avant tout tributaire du tourisme et une saison qui tourne mal a des retombées à long terme sur l’entière économie de l’île. Cette dépendance s’est encore accrue avec le passage du cyclone Yvan en 2008. En effet, la culture du girofle et de la vanille a été durablement touchée et un giroflier met au moins 10 ans avant de redevenir productif.« Maintenant, la situation des gens en brousse s’est aggravée, car ils étaient très dépendants de cette culture », me rapporte Martial, figure emblématique de la jeunesse locale et guide à ses heures perdues.
Un programme d’aide humanitaire a cependant été mis en place pour pallier provisoirement à ce problème. En échange de travaux d’aménagement et d’entretien des pistes, du riz est distribué dans les villages les plus en difficulté et ne bénéficiant pas de la manne touristique car trop enclavés au Nord.
Le vrai souci, c’est l’approvisionnement des vivres
Non, le vrai souci, selon l’avis de Jagoulo (commerçant en quincaillerie du centre-ville), c’est l’approvisionnement des vivres. En effet, il y a de quoi frémir. Sainte-Marie importe de la Grande-Terre entre 85 et 90% des produits consommés sur place. À part le poisson, le reste de la production se limite à quelques rizières de type familial et à un maraîchage quasi inexistant. Il y a de quoi passer très vite en situation de crise. Ce fut le cas lors des événements de 2002 et lors du passage d’Yvan, et aujourd’hui, si la situation se dégrade encore à Tananarive, la population appréhende à nouveau de retourner aux tickets de rationnement et la spéculation à laquelle se livrent sans autre état d’âme les magasins de vivre.
« À Sainte-Marie, la vie est chère », me lance Laurence, professeure de son état.« L’objectif du Saint-marien est de pourvoir s’acheter le sac de riz de 50 kilogrammes en début de mois, et pour le reste, il faut payer la JIRAMA (équivalent de EDF + Compagnie générale des Eaux — NDLR), les écolages des enfants, après quoi, il ne reste pas grand-chose ». On le voit, ici aussi, le syndrome de la vie chère fait des ravages. En raison de la haute fréquentation touristique, les prix sont régulièrement en hausse et les gens n’arrivent plus à suivre. Certains facteurs ne trompent pas.« Il y a cinq ans, on pouvait sortir de chez soi en laissant tout ouvert, aujourd’hui, le vol est de plus en plus fréquent, c’est directement la conséquence de l’accroissement d’une tension qui finira par devenir sociale », estime Denise, résidente depuis plus de 10 sur l’île. Cependant, lors des récents événements de la semaine dernière un peu partout dans le pays, Sainte-Marie est restée étonnamment calme. Ce ne fut pas le cas en 2002.
« C’est différent aujourd’hui », se confie à moi un autre commerçant de la ville, « les gens en 2002 étaient tous AREMA ici (parti officiel du régime de Ratsiraka - ancien Président avant Ravalomanana). On soutenait un régime par peur de perdre certains appuis. Les gens s’imaginent que parce que les luttes sont parties de Tananarive, c’est une histoire qui ne regarde que les “Merina“ (les Malgaches originaires de la capitale - NDLR). Or, ils se trompent lourdement, nous sommes tous concernés ».
Nous ne devons pas rester en marge de ce mouvement
Pour les hôteliers, les avis divergent. Certains se sont résignés à voir leur affaire prête à tourner à plein régime pour à nouveau péricliter en raison d’une crise politique ou du passage dévastateur d’un cyclone. De plus, le prix des visas touristiques a subi quatre hausses successives en 2008, aujourd’hui, il est à 70 euros, il est évident que pour une famille de quatre personnes, venir voir les baleines en saison n’est plus aussi attractif.
D’autre, au contraire, à l’instar de Marc, hôtelier du Nord de l’île et Président de l’Office du Tourisme, restent positifs et attendent beaucoup du goudronnement de la piste reliant la ville à l’aéroport qui s’inscrit dans un programme d’envergure avec entre autres l’ouverture d’une ligne aérienne directe avec La Réunion. « Je pense pour ma part que Sainte-Marie est vouée à se développer et que ce développement apportera beaucoup aux Saint-mariens qui, jusque-là, n’ont pas souvent bénéficié des largesses gouvernementales. Les choses bougent partout dans la zone et dans le pays, et nous ne devons pas rester en marge de ce mouvement ! ».
Laurent Bicchierelli
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