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29 avril 2008, par
Ce mois d’avril qui arrive à son terme a été marqué dans la Grande Ile par une suite d’évènements politiques et sociaux qui annoncent des changements encore peu perceptibles pour les observateurs non avertis.
Inquiétudes pour l’avenir de la démocratie
A Tuléar, le parti Monima, créé par le vieux leader nationaliste Monja Jaona, avait décidé de se réunir afin de commémorer le 1er Avril 1971, date de la révolte des paysans du Sud de l’île contre les exactions et autres méfaits perpétrés par le régime néo-colonial PSD à l’époque. Cet anniversaire était programmé dans le cadre du cinquantenaire de la création du Monima. Les dirigeants et militants du Monima avaient prévu à cette occasion de déposer une gerbe sur la stèle érigée au centre de Tuléar, en hommage à Monja Jaona.
Ces manifestations furent marquées par différents incidents relatés par les médias pendant plusieurs jours : interdiction du défilé des militants Monima devant se rendre à la stèle de Monja Jaona, tentatives des autorités locales d’interdire la réunion convoquée par le Monima au siège du parti, envoi de forces de l’ordre en grand nombre pour tenter d’intimider les militants Monima et la population, etc...
De nombreuses questions ont surgi, suite à cette attitude des autorités, dont les suivantes :
- est-il légal d’interdire à un parti légalement constitué de réunir en son siège ses militants, sympathisants et invités ?
- que craint donc le Gouvernement pour faire obstacle à des manifestations pacifiques de commémoration ?
Les critiques se sont amplifiées les semaines suivantes, suite à d’autres évènements qui ont retenu l’attention des observateurs :
- un dirigeant du Parti Fédéraliste, conseiller spécial (démissionnaire) du Président Ravalomanana, M. Henri Lecacheur, déclarait, au cours d’un point de presse, qu’il était décidé à rejoindre l’opposition, et appelait la population tananarivienne à se joindre à lui sur la Place du 13 Mai. Joignant la parole aux actes, il se rendit à deux reprises en plein centre-ville, rameutant les badauds à exprimer avec lui leur ras-le bol de la misère grandissante. Deux jours plus tard, M. Lecacheur fut agressé par des inconnus armés, qui pulvérisèrent par balles les vitres de sa voiture, le manquant de peu.
Le célèbre chanteur Rossy, installé depuis quelques années en France, connu pour avoir animé les meetings du candidat Ratsiraka lors de la campagne présidentielle de 2001, avait programmé une tournée dan l’île. Il lui fut signifié par le Ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Loisirs et des Sports qu’il n’était pas le bienvenu, en lui conseillant d’annuler ses spectacles, au grand dam de l’organisateur qui avait engagé des dépenses importantes dans la préparation de cette tournée de Rossy. Le scandale fit tant de bruit que le Président Ravalomanana, de retour d’un voyage en Allemagne, devait déclarer à sa descente d’avion qu’il n’avait jamais interdit à Rossy de se produire au pays, et que ce dernier était libre de le faire comme il l’entendait.
Sénatoriales : pressions sur les grands électeurs
Ces incidents, qui ne laissent pas d’inquiéter l’opinion sur l’avenir de la démocratie à Madagascar, sont survenus à la veille des élections sénatoriales du 20 avril 2008, date à laquelle 1.688 grands électeurs (maires et conseillers régionaux) avaient à élire 22 sénateurs issus des 22 régions récemment mises en place.
Rappelons à ce propos que l’ensemble des partis d’opposition ont boycotté ce scrutin, seuls quelques “indépendants” ont fait figure d’utilités, permettant ainsi au pouvoir de sauvegarder la façade “démocratique” du régime, alors que les jeux étaient faits et que, comme prévu, le parti présidentiel TIM devait remporter 22 sièges sur 22 !
Au lendemain du scrutin, la plupart de ces candidats indépendants, différents partis politiques, des composantes influentes de la société civile, tels le KMF/CNOE, observateur habituel des élections, ont dénoncé les pressions exercées sur les grands électeurs en faveur des candidats du TIM. Ils ont ainsi révélé à la presse certaines formes de pression telles que :
- le “regroupement” des maires et conseillers régionaux durant la journée et la nuit précédant le scrutin, dans des hôtels, où le vivre et le couvert leur étaient offerts.
- l’organisation de “pique-niques”, toujours la veille du scrutin, pour éloigner les électeurs des candidats indépendants A noter, au cours de ces “regroupements” et “pique-niques”, la présence des Chefs de Région, Ministres et Hauts responsables du parti TIM chargés de convaincre les grands électeurs que ceux qui ne voteraient pas TIM ne bénéficieraient d’aucune aide de l’État, qu’ils seraient sévèrement contrôlés par le Contrôle financier, etc...
L’accumulation de tels comportements ne milite guère pour un assainissement de l’environnement sociopolitique de plus en plus oppressant, en raison de l’inflation galopante, de la misère aggravée, de la crise qui frappe l’élevage bovin, menacé par une maladie, qui a causé la mort de 17 consommateurs, selon l’OMS.
Alors que dans de nombreux pays en Afrique, en Asie, en Amérique latine, les dirigeants édictent des mesures d’urgence, pour faire face ou éviter les “émeutes de la faim”, le Gouvernement malgache semble se cantonner dans un silence inquiétant.
Les observateurs politiques, pour leur part, attendent la désignation par le Président Ravalomanana des 11 sénateurs qui complèteront la Chambre Haute, et le remaniement qui suivra. Mais cela suffira-t-il à apaiser la montée de la grogne des Malgaches ?
De notre correspondant à Madagascar, B.Y
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