Conseil des ministres du 29 octobre
Priorités de Madagascar pour 2025 : sécurité alimentaire, énergies renouvelables et routes
31 octobre
La transformation agricole, le développement des énergies renouvelables, et l’amélioration des infrastructures sont au cœur des priorités de l’État pour 2025. Lors du Conseil des ministres du 29 octobre 2024, le projet de loi de finances initiales pour 2025 a été examiné en profondeur. Ce document met en avant les secteurs jugés critiques pour le bien-être et le quotidien de la population.
L’agriculture, pilier de l’économie nationale, nécessite une transformation pour répondre aux défis contemporains, notamment la sécurité alimentaire et le développement rural. Dans cette optique, plusieurs projets prioritaires ont été définis.
Vulgarisation de la culture de riz Hybride
En premier lieu figure la vulgarisation de la culture de riz Hybride. En effet, la promotion de la culture du riz hybride vise à augmenter la productivité et à améliorer les rendements des producteurs. Cela implique des campagnes de sensibilisation et de formation pour éduquer les agriculteurs sur les avantages de ces nouvelles variétés qui consomment moins d’eau et sont résistantes aux maladies. Puis vient la distribution de semences aux producteurs. Pour garantir une transition réussie vers des techniques agricoles plus modernes, l’État prévoit la distribution gratuite ou subventionnée de semences de qualité. En fournissant aux agriculteurs de meilleures semences, on espère non seulement augmenter la production, mais aussi réduire la dépendance aux importations alimentaires. De plus, le développement d’industries locales de fabrication d’engrais permettra de réduire les coûts d’exploitation pour les agriculteurs et de garantir un approvisionnement constant et de qualité. Cela soutiendra également l’idée de promouvoir des pratiques agricoles durables, en minimisant l’empreinte écologique liée au transport d’engrais importés.
Création de centrales solaires de 250MW
Le document met aussi en avant l’importance des énergies renouvelables dans la lutte contre le changement climatique et pour assurer une autonomie énergétique.
Ainsi, plusieurs projets y sont définis comme la création de centrales solaires de 250MW. Le projet de construction de centrales solaires de 250MW, dont 100MW seront dédiés à Antananarivo, représente une avancée significative vers la diversification des sources énergétiques. Cette initiative permettra de réduire la dépendance aux sources d’énergie fossile et d’améliorer l’accès à l’électricité pour les ménages et les entreprises. En parallèle, le bouclage des projets de construction de centrales éoliennes et hydroélectriques est également à l’ordre du jour. Ces projets contribueront à stabiliser le mix énergétique et à diversifier les sources de production, en intégrant des technologies respectueuses de l’environnement.
Le gouvernement prévoit également une baisse progressive des subventions accordées à la Jirama, la société nationale d’électricité. Cette décision vise à encourager une gestion plus efficace des ressources énergétiques et à favoriser l’instauration d’un cadre économique plus responsable.
Réhabilitation RN13, autoroute Antananarivo-Tamatave et désengorger la capitale
Du côté des infrastructures, le budget 2025 prévoit de poursuivre les efforts déjà engagés dans divers projets d’infrastructure comme la RN°13, l’autoroute Antananarivo-Toamasina et le fly-over Maki.
La réhabilitation de la RN13, une artère vitale pour le transport des biens et des personnes, contribuera à améliorer l’accès aux marchés et facilitera le flux économique, notamment dans les zones rurales. Quant à la construction de l’autoroute, elle est d’une importance cruciale pour connecter la capitale économique à la ville portuaire de Toamasina. Ce projet permettra non seulement de réduire le temps de transport, mais également de stimuler le commerce et le tourisme. Enfin, le développement de ce fly-over a pour but de désengorger le trafic à Antananarivo, facilitant ainsi les déplacements urbains. Cela témoigne de l’engagement de l’État envers une urbanisation planifiée et durable.
Source Dépêche informative Taratra