Projet d’un gouvernement d’union nationale

9 août 2010

Un projet d’accord politique élaboré par une cinquantaine de partis politiques de Madagascar, pour une sortie de crise, a été dévoilé vendredi durant une rencontre initiée par le président de la haute autorité de Transition (HAT) du pays, Andry Rajoelina, au Palais d’Etat d’Iavoloha, dans le sud de la capitale Antananarivo. Cet accord confirme notamment Andry Rajoelina comme le président de la transition, et propose une gouvernance d’union nationale. Voici une dépêche de Xinhua qui revient sur cet événement.

L’esprit de consensualité et inclusivité ont été gardés dans cet accord, selon les propos de Adolphe Ramasy, un des portes- parole de cet espace de concertation des partis politiques.
Si le maintien de Andry Rajoelina à la tête de la transition est presque évident, l’idée de la gouvernance d’union nationale ne fait pas l’unanimité du côté des dirigeants au pouvoir actuel.
En effet, l’accord préconçu compte retoucher, ou même changer, les institutions déjà existantes, tels le gouvernement, la HAT ainsi que la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Aux termes de l’accord proposé, les partis doivent suggérer le nom du nouveau Premier ministre. Celui-ci, toujours en concertation avec les partis politiques et l’approbation du président de la transition, désigne les membres du gouvernement d’union nationale.
Par ailleurs, la HAT devrait être élargie et offrira des places aux anciens parlementaires suspendus lors du dernier mandat de l’ancien président Marc Ravalomanana. Elle devrait constituer une nouvelle chambre législative, selon les dires de Elia Ravelomanantsoa, l’autre porte-parole de l’espace de concertation.
La CENI, créée en mars dernier, serait également remaniée. Celle-ci, sans les représentants du camp de l’opposition, continue d’assurer en ce moment les préparatifs aux prochaines élections.
Enfin, la confection de cet accord politique n’a pas négligé les mesures à prendre à posteriori afin de garantir l’apaisement dans le pays en vue de préparer et organiser les élections dans la sérénité.
Il y est question de relâcher les prisonniers politiques ; rapatrier les exilés politiques ; et rouvrir les stations radio et télévision qui sont frappées de décisions politiques.
Cette initiative des partis politiques a été prise la semaine dernière. 58 partis, petits et grands, ont participé au débat et pourparler durant presque une semaine. On y a aperçu toutes les tendances confondues dont, les partis du régime de transition au pouvoir comme le TGV, et ceux de l’opposition comme le TIM de l’ancien Président Marc Ravalomanana.
Une copie de ce projet d’accord devrait être présentée mardi à la représentation de l’Union Européenne et à l’ambassade de France à Antananarivo.

Source : Xinhua



Projet discuté aujourd’hui et demain

« Je suis partant pour toutes discussions et à d’éventuels accords mais il faudrait bien que tous les politiciens acceptent de fixer communément le calendrier électoral, ainsi que la date de la conférence nationale où sera discuté le ou les projets de textes constitutionnels qui seront soumis à référendum. Le peuple n’attend que les élections », a avancé Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de transition.
Vendredi, les partis membres de l’Espace de concertation des partis politiques ont proposé un accord politique de base à Andry Rajoelina. Mais ce dernier a préféré ne pas y apporter un jugement hâtif.
« Il y a certainement des points qui ne souffrent d’aucune discussion dans ce projet, d’autres ont peut être besoin de retouche », a seulement constaté le président de la HAT tout en précisant que tout cela sera discuté lundi et mardi prochain entre les responsables politiques.


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