La fin de neuf années d’exil en France

Retour de Didier Ratsiraka à Madagascar

25 novembre 2011

L’ancien président malgache, l’amiral Didier Ratsiraka, est arrivé hier à l’aéroport international d’Ivato, à Antananarivo. Ce retour met fin à neuf années d’exil en France. Compte rendu de ce retour dans une dépêche de Xinhua.

Comme il a été annoncé par le responsable d’accueil et membre de sa mouvance, Ramisandrazana Rakotosoa, l’amiral Didier Ratsiraka, exilé en France pendant neuf ans et quatre mois depuis le régime de l’ancien président malgache Marc Ravalomanana, est arrivé hier dans la grande île à bord d’un vol régulier CorsairFly en départ d’Orly, en passant par Mayotte.
Il a été reçu par quelques partisans, habillés la plupart d’un tee-shirt rouge qui est la couleur de son parti politique, l’Avant-garde pour la rénovation de Madagascar (AREMA), à son arrivée à l’aéroport. L’ancien président malgache, le professeur Zafy Albert lui-même ainsi que le chef de la délégation de la mouvance Ravalomanana, Mamy Rakotoarivelo, ont été sur place pour accueillir Didier Ratsiraka.

Une conférence au sommet

Un accueil déjà bien préparé puisque quelques jours auparavant, la mouvance Ratsiraka, assistée par les deux autres mouvances de l’opposition du régime actuel, a dit avoir préparé un accueil exceptionnel à cet ancien dirigeant du pays et pour accorder une solidarité massive entre les trois mouvances présidentielles.
Pour cette arrivée, Didier Ratsiraka a été accompagné par son épouse, Céline, ses deux filles Annick et Sophie, ainsi qu’un membre de sa famille, Tata Ambroise. A son arrivée sur la terre natale, il a embrassé la terre.
D’après ses déclarations, Didier Ratsiraka serait dans la Grande île en vue d’organiser une conférence au sommet des chefs de file des trois mouvances présidentielles avec le président de la Haute autorité de transition (HAT) malgache, Andry Rajoelina ; un sommet qui n’a, pourtant, pas été stipulé dans la feuille de route pour la sortie de crise malgache, signée le 17 septembre dernier.

Un ancien président

De l’autre côté, la HAT malgache ne s’est pas encore prononcée sur les mesures prises pour la venue de cet exilé politique. Elle a indiqué seulement par l’intermédiaire de son ministre de Justice, Christine Razanamahasoa, qu’il n’existe aucun mandat d’arrêt contre Didier Ratsiraka et qu’il peut rentrer tranquillement au pays.
Notons toutefois que l’article 20 de cette feuille de route de sortie de crise malgache stipule que « la HAT devra fournir la sécurité à tous les exilés malgaches rapatriés. La HAT devra développer et promulguer d’urgence les instruments juridiques nécessaires, y compris une loi d’amnistie, afin d’assurer la liberté politique de tous les citoyens malgaches dans le processus inclusif de transition, débouchant sur la tenue d’élections libres, justes et crédibles ».
Rappelons que Didier Ratsiraka, né le 4 novembre 1936 à Vatomandry dans la province de Tamatave, à l’Est de la Grande île, a été deux fois Président de la République malgache, de 1975 à 1993 et 1997 à 2002.
Il a quitté le pays en 2002 et a décidé de s’exiler en France, suite à la crise post-présidentielle entre lui et l’ancien Président Marc Ravalomanana. Les deux ont disputé le résultat du scrutin du 16 décembre 2001. La mouvance politique dirigée par Ratsiraka est l’une des trois grandes mouvances de l’opposition du régime actuel. Elle a décidé lundi de rejoindre le gouvernement d’union nationale.

Les mouvances Ravalomanana et Zafy dans le gouvernement

Les mouvances des anciens présidents Ravalomanana et Zafy ont décidé de participer au gouvernement d’union formé lundi à Antananarivo, indique l’“AFP”.

Cette annonce est un changement, car les représentants de ces deux anciens présidents avaient tout d’abord refusé d’être dans le gouvernement d’union nationale.

Ces deux mouvances se répartissent 10 ministères sur 35.

Les deux mouvances avaient dans un premier temps refusé de participer au nouveau gouvernement d’union nationale, critiquant le processus de nomination et la répartition des postes — 10 ministères sur 35 leur sont attribués.

Cette entrée dans le gouvernement s’inscrit dans le cadre de l’application de la feuille de route signée le 17 septembre dernier par dix mouvances politiques.

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