Un jeune sur deux analphabète

4 septembre 2008

Madagascar doit trouver une nouvelle stratégie pour lutter contre l’analphabétisme. Une réunion s’est tenue récemment à Iavoloha pour discuter de ce problème.

La lutte contre l’analphabétisme est un défi majeur pour Madagascar. La situation actuelle fait état de 48% de jeunes de plus de 15 ans ne sachant ni lire ni écrire. « Madagascar doit élaborer une nouvelle stratégie pour favoriser l’alphabétisation. Les efforts menés jusqu’ici n’enregistrent pas une bonne performance », explique Alain Randrianantenaina, directeur de l’alphabétisation au sein du ministère de l’éducation nationale.
Un atelier s’est déroulé justement à Iavoloha, la semaine dernière, pour discuter de cette nouvelle politique. Les partenaires oeuvrant pour la lutte contre l’analphabétisme s’y sont tous concertés afin de se conformer aux exigences du Madagascar action plan (MAP).
A l’issue de cet atelier, les problèmes majeurs rencontrés par l’alphabétisation à Madagascar ont pu être identifiés. « Le problème demeure le financement qui reste insuffisant pour un projet de cette envergure », ajoute le responsable.
Le manque d’institut de formation des adultes a aussi été évoqué. Actuellement, un adulte analphabète doit suivre 5 jours à une semaine de formation. Un laps de temps insuffisant pour assurer la pérennité de l’enseignement.
« Nous aimerions que l’apprentissage dure un peu plus longtemps. Il est indéniable qu’on assimile mieux lorsque les enseignements sont dispensés par des centres de formation », souligne Julien Benjarison, un analphabète de 45 ans qui suit depuis quelques années la méthode de formation pour les adultes.
En outre, un formateur ajoute que « l’éloignement des centres de formation pour les adultes constitue un autre obstacle. Bien qu’ils aient la volonté d’apprendre, les analphabètes n’arrivent pas à suivre la formation de façon assidue ».

 Fanja Saholiarisoa 


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