MADAGASCAR - INDE.

Un prêt de 25 millions accordé pour l’agri-business

18 septembre 2008

La coopération entre l’Inde et Madagascar, soutenue par un prêt de 25 millions de dollars (US) porte surtout sur l’agriculture, la technologie, l’industrie de transformation, le commerce et la formation.

L’Inde est prête à renforcer et à diversifier sa coopération avec Madagascar sur tous les plans. Outre l’organisation de la visite de prospection d’une forte délégation de 25 opérateurs indiens issus de la Confédération des Industries de l’Inde (CII), qui s’est tenue du 31 août au 2 septembre dernier, le pays de Gandhi a accordé, un prêt de 25 millions USD à la Grande Ile. Il s’agit d’une ligne de crédit à taux concessionnel de 1,7% à rembourser sur une période de 20 ans dont 5 ans de moratoire, a annoncé l’Ambassadeur de l’Inde à Madagascar, SEM. Azad Singh Toor lors d’une conférence de presse à l’Ambassade à Tsaralàlana. Ce prêt est destiné à promouvoir l’agri-business en commençant par l’augmentation de la production rizicole pour un financement de l’ordre de 10 millions USD et le reste sera alloué pour la fourniture d’engrais sans oublier la mécanisation agricole.

5,5 milliards USD

En effet, Madagascar doit être capable d’exporter du riz si les 8 millions d’hectares encore cultivables sont exploités, a évoqué l’Ambassadeur de l’Inde. Ce pays est même prêt à transférer son savoir-faire en tant que pionnier de la Révolution Verte pour appuyer la Grande île à mener la sienne. D’ailleurs, un protocole d’accord sera bientôt signé entre les deux gouvernements dans le cadre de la Révolution Verte. Notons que l’Inde octroiera un financement de l’ordre de 5,5 milliards USD dont 500 millions USD sous forme de dons pour l’Afrique, le continent qu’il qualifie de moderne. Madagascar pourra encore en bénéficier. Comme conditionnalité à la ligne de crédit à taux concessionnel, le gouvernement indien propose que 85% des équipements et matériels utilisés dans le cadre de la mise en œuvre des projets à financer doivent provenir de son pays. Notons que les secteurs agriculture, canne à sucre, l’agro-business et l’agro-alimentaire peuvent bénéficier de ce financement.

Coopération élargie

Certes, le domaine de coopération entre ces deux pays se penche en priorité sur l’agriculture, mais il s’élargit également à d’autres secteurs. Des appuis à l’Etat malagasy en matière de réforme foncière sont en vue et une compagnie indienne faisant partie de la délégation de la CII s’y intéresse, a souligné l’Ambassadeur Azad Singh Toor. Le transfert de technologie n’est pas en reste. On peut citer entre autres la mise en place effective du réseau intranet reliant les ministères, la primature et la présidence en vue de renforcer la coordination entre ces institutions et d’assurer la bonne gouvernance. Les jumelages entre les universités et les hôpitaux de deux pays sont aussi au menu afin de promouvoir la santé et l’éducation, base de développement du pays, et ce, via le "Panafrican project".

Prix préférentiel

Revenant à la visite de la délégation de la CII à Madagascar, un séminaire sur le business a été organisé à l’hôtel Carlton, pour des rencontres entre les secteurs privés indien et malagasy. Près de 46 opérateurs locaux issus des régions de l’île y ont participé pour trouver des partenariats et des investissements, a déclaré Freddy Mahazoasy, DG du Commerce et de l’Industrie. Ils représentent notamment les secteurs agricole, industrie légère, NTIC et infrastructure. Quant à la négociation sur le 2e quota de 50.000 tonnes d’importation de riz indien, ce sera également à un prix préférentiel si le cours sur le marché mondial s’élève déjà à 800 USD/tonne, a-t-il conclu.

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