Aidons la Fondation Catherine

29 novembre 2007

Cela part d’un triste événement, un incendie qui aurait pu coûter la vie à une famille mauricienne, les Oozeerally. Sans la clairvoyance du père de famille, Mohamed Oozeerally, dit Popol, tous les habitants de l’immeuble de la rue Saint-Jean à Quatre Bornes auraient péri. Mais restent les séquelles.

Cet événement d’il y a maintenant plus de 4 ans, a mobilisé tous les Mauriciens dans la douleur. Mohamed Oozeerally est un personnage de la vie culturelle et politique mauricienne. Rares sont ceux qui ne connaissent cette figure du MMM (Mouvement Militant Mauricien). À l’annonce du drame, c’est un élan de solidarité. La petite Deenazade Oozeerally est la plus grièvement touchée. Faute de centre pour grands brûlés à Maurice, la petite fillette sera hospitalisée en France, plus précisément à l’hôpital Romans Ferrari à Lyon. Mais n’allons pas par quatre chemins, tout cela a un coût. Les Mauriciens n’attendront pas le présent appel pour réagir. Certains gardent encore en mémoire le gigantesque concert donné à La Citadelle, le 14 mars 2003 à Port-Louis, en vue de récolter des fonds pour la fondation Catherine. Pourquoi Catherine ? C’est une petite fille, grande brûlée elle aussi, mais qui n’aura pas la chance de survivre à ses blessures. Son prénom deviendra le symbole de cette lutte pour la prise en charge de jeunes brûlés.
« Nous ne pouvons pas, à chaque fois qu’il y a un enfant brûlé qui a besoin de soins, récolter des fonds. Il est important de venir avec quelque chose de solide qui aide concrètement les enfants brûlés », explique M. Harold Ilyempermal, huissier de justice, membre de la Fondation Catherine et un des responsables du concert. A l’affiche, les plus grands artistes mauriciens, à savoir Gangsta Beach, Lélou Menwar, Sandra Mayotte, Ti Marmite, Ton Vié, Latanier et Zul Ramiah, Linsay Mootien, Sylvain Donnis, Jah Selection, Négro pour la vie, Zan Zak et Alain Auriant. Ils assurent la première partie de ce gigantesque concert, avant que ne chante Jean-Pierre Laurant, auteur compositeur et chanteur français, qui a d’ailleurs composé une chanson inspirée du cas de Deenazade. Bref ! Ce fut une réussite. Mais la fondation continue son action, et a besoin de toutes les bonnes volontés. Pourquoi pas la nôtre ?

Aider, comment ?

On sait, au vu de l’actualité, que les Français ont de plus en plus de réticence à donner. Après le flou autour des dons pour les victimes du tsunami, après le scandale de la lutte contre le cancer, maintenant que se joue l’affaire de l’Arche de Zoé, les Français sont sur leur garde. Aider oui. Mais cela doit se dérouler dans les règles, ce qui assure de la bonne mise à disposition des fonds. La Fondation Catherine est connue pour son sérieux, d’autant que ses objectifs visent par-dessus tout l’établissement d’un centre spécialisé pour grands brûlés, à Maurice. Il est légitime que les victimes des incendies, sur l’île sœur, puissent aussi être assurées d’un cadre de qualité, offrant toutes les avancées en termes de soins. Et pour les enfants, ce cadre doit aussi être propice au suivi scolaire. Retrouver “une vie normale” après les séquelles des flammes, affronter le regard de l’autre, travailler, tout cela a un coût. Nous ne pouvons nous déroger de notre responsabilité de solidarité envers des peuples frères, qui siègent d’ailleurs aux côtés de nous dans la Commission de l’Océan Indien (COI). La solidarité réunionnaise est l’affaire de tous, petites gens comme grands décideurs. Dépassons la seule connaissance de cette actualité, soyons acteurs, donnons.

Bbj


Comment donner à la Fondation Catherine ?

Prendre contact avec Mohamed Oozeerally

64, route Saint-Jean
Nouvelle Galerie appt. 2
Quatre Bornes Île Maurice
Tél. : 770.45.31

Banque : First city bank
Route Royale Quatre Bornes
Numéro du compte : ACC 01110033471


À propos de l’hôpital Romans Ferrari...

Le comité de défense contre la tuberculose et d’aide aux personnes traumatisées et handicapées a été créé à Châteauroux en 1921. Son champ d’action ciblait exclusivement le département de l’Indre. En 1926, le comité vivant sous le régime associatif, hérite du château de Romans, dans l’Ain. La donatrice n’est autre que la comtesse de Dormy, dernière héritière du Comte Romans Ferrari, ayant des attaches familiales dans le département. L’association Berrichonne accueille alors dans la propriété de l’Ain des jeunes filles tuberculeuses. Plus tard, les bâtiments deviennent un centre de rééducation pour enfants atteints de troubles orthopédiques. En 1967, une nouvelle mutation s’opère avec l’ouverture du Centre médical de rééducation pédiatrique de Romans Ferrari, appellation administrative. Romans Ferrari accueille depuis, des enfants et adolescents jusqu’a 20 ans, sortant de services de réanimation et d’unités spécialisés dans l’objectif d’assurer leur rééducation. Ces jeunes patients sont des grands brûlés, traumatisés crâniens et polytraumatisés, tous des cas lourds, demandant une assistance permanente. Romans Ferrari a une capacité de 67 lits d’hospitalisation complète et de 20 places d’hospitalisation de jour. Le centre représente deux tiers des lits et places de la région Rhône-Alpes et le taux d’occupation est souvent au-delà des 100%. Pour assurer les soins et le suivi de l’enfant, une équipe multidisciplinaire est en place. Médecins spécialistes en rééducation fonctionnelle, pédiatres, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, appareilleurs, psychomotricienne, orthophoniste, infirmiers, psychologues effectuent des prises en charge individuelles, élaborent des appareillages, dans le cadre du projet de soins de rééducation construit par l’ensemble de l’équipe. Nouvellement installé à Miribel, près de Lyon, Romans Ferrari offre des soins inestimables aux patients.


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