Maurice : coopération avec l’Inde

Huit accords de partenariat économique signés

7 novembre 2005

Samedi dernier, le Premier ministre mauricien a fait le bilan de sa visite officielle en Inde. Plusieurs accords de coopération, ainsi qu’une ligne de crédit accordée par le gouvernement indien, sont autant de bonnes nouvelles pour le développement de l’île sœur.

Le gouvernement indien a accordé à Maurice une ligne de crédit de l’ordre de 100 millions de dollars en sus d’un don de 25 millions de dollars au cours de la visite officielle qu’a effectué la semaine dernière en Inde le Premier ministre mauricien Navin Ramgoolam.
Huit accords de coopération économique ont également été signés dans ce cadre entre les deux pays, outre la mise en œuvre d’un projet portant sur l’achat de produits pétroliers et d’un projet de coopération avec l’Inde et la France dans le domaine des TIC pour le marché francophone. "Cette ligne de crédits constitue un signe évident de la qualité des rapports entre Maurice et l’Inde et marque un tournant dans le renforcement des relations entre les deux pays", a déclaré samedi soir à Port-Louis Navin Ramgoolam en faisant le point de sa visite. Il a indiqué que les fonds ainsi obtenus seront utilisés pour des projets dans le secteur des petites et moyennes entreprises (PME), la construction d’un nouveau complexe abritant la cour suprême et le financement de projets en partenariat avec le secteur privé.

Transferts de technologie

Au cours de son séjour en Inde, le Premier ministre a également discuté de l’achat de machines pour le vote électronique dans le cadre de la consolidation de la démocratie à Maurice. "Avec le vote électronique, on n’aura plus besoin de surveiller les urnes durant la nuit, car les résultats des élections seront connus le jour même. En outre, le pays pourra économiser jusqu’à 6,6 millions de dollars sur l’impression des bulletins de vote", a-t-il ajouté. Selon Navin Ramgoolam, l’Inde a également promis son soutien à Maurice en vue d’assurer la transformation de l’île en un centre des connaissances dans le domaine des TIC, de l’éducation, de l’ingénierie et de la médecine. Il a aussi évoqué l’accord conclu entre l’hôpital Apollo d’Inde et la British American Investments Ltd pour la construction, à Maurice, d’un hôpital moderne d’un coût de 25 millions de dollars, ainsi que des accords visant à promouvoir les activités dans la filière des produits de la mer et du tourisme.

"Disponibilité totale de l’Inde"

L’île Maurice va également acquérir un hélicoptère à deux moteurs, ainsi qu’un patrouilleur et des radars de surveillance pour un meilleur contrôle de sa zone économique exclusive (ZEE), a encore indiqué le chef du gouvernement mauricien.
"De cette visite, je retiens un large consensus entre tous les partis politiques indiens, tant ceux qui sont au pouvoir que dans l’opposition, pour soutenir Maurice dans son développement socioéconomique. J’ai constaté une disponibilité totale de l’Inde à l’égard de Maurice", a-t-il déclaré. Il a enfin annoncé que le président indien, le Dr Abdul Kalam, effectuera l’an prochain une visite officielle à Maurice.


Trois employés de la MBC suspendus de leurs fonctions

Trois employés - une journaliste, un caméraman et un chauffeur — de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), la télévision nationale mauricienne, ont été suspendus de leurs fonctions vendredi soir, pour n’avoir pas couvert un événement présidé jeudi par le Premier ministre Navin Ramgoolam dans son bureau à Port-Louis.
Navin Ramgoolam recevait le ministre indien des Arts et de la Culture de l’État de l’Andhra Pradesh, Satyanarayan Rao. Il a déclaré avoir lui-même téléphoné à la station nationale pour réclamer des explications. "Je ne tolèrerai pas de sabotage contre moi. Ce n’est pas la première fois que ça arrive mais cinq à six fois depuis juillet dernier", a-t-il déclaré.
La journaliste Sarah Persand, le caméraman Sadeck Moco et le chauffeur Ravind Boodhoo ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre, selon le directeur général de la MBC, Bijaye Madhou, sur la base d’un rapport établi par deux responsables de la rédaction.
Selon les trois employés, la journaliste était présente au bureau du Premier ministre à l’heure de l’audience, mais ce sont le caméraman et le chauffeur qui n’ont pu se rendre sur place à cause d’un embouteillage dans la circulation. Les trois employés devront s’expliquer devant un comité disciplinaire.


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