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Impact d’Ava sur l’agriculture à Maurice : vers des pertes

9 janvier 2018

La reprise, après les fêtes de fin d’année, a été marquée à Maurice par le passage du cyclone Ava près des côtes de l’île, qui a amené, dans son sillage des vents et beaucoup de pluies, perturbant ainsi les premiers jours de travail de la nouvelle année.

Ces grosses averses, des centaines de millimètres de pluies, qui ont arrosé toute l’île ces dernières 48 heures, ont causé pas mal de soucis à la population, sous forme de maisons inondées dans certaines régions, de dégâts causés à l’agriculture, mais très bénéfiques au captage et au stockage d’eau dans les réservoirs de surface et les nappes phréatiques. « Routes impraticables, des rivières qui sont sorties de leur lit ou encore des maisons et cours inondées… Les autorités ont eu fort à faire à cause d’Ava », écrit le quotidien L’express.

« Cette situation a amené le National Disaster Risk Reduction and Management Committee à se réunir en urgence. Et des éléments de la Special Mobile Force et des pompiers ont été à pied d’œuvre et se sont dispersés à travers le pays afin de pouvoir intervenir dès que nécessaire », narre le journal. Sous le titre « Maurice débute l’année sous les eaux », le quotidien Le Défi indique que les averses ont touché l’ensemble de l’île, certaines régions recevant plus de 200 millimètres de pluies en une journée. « Maurice est passée en alerte de niveau 2 concernant les risques de catastrophes naturelles », ajoute ce journal.

Le Défi brosse aussi un tableau des activités qui ont été affectées par les grosses pluies. Ainsi, l’on apprend que les agriculteurs ont suspendu leurs activités à cause des plantations de légumes qui ont été submergées d’eau. Le secteur de la construction n’a pas encore démarré ses activités, tandis que le commerce, selon Raj Appadu, président du Front commun des commerçants de l’Île Maurice, « est morose, comme à chaque début d’année, mais la situation a empiré en raison du mauvais temps ».

Commentant la situation dans les autres secteurs économiques tels que l’hôtellerie, le transport et le service bancaire, Reeaz Chuttoo, président de la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP), déclare, dans ce même journal, que les employés étaient nombreux à leur poste malgré les fortes pluies. « De ce fait, il n’y a pas d’impact sur les opérations », assure-t-il.

Pour sa part, le quotidien Le Mauricien rapporte les propos de quelques agriculteurs qui estiment que leurs plantations ont été affectées à hauteur de 30% à cause des grosses pluies des derniers jours. « Je ne serais pas étonné si les dégâts dépassaient les 50%, au retour du soleil, dans quelques jours », indique un agriculteur. Dans ce même journal, d’autres agriculteurs parlent de la perte de la fertilité du sol « avec les pluies qui ont charrié les nutriments qui se trouvent dans le sol au pied des plantes, déposés en forme de fertilisants par les planteurs ».

D’autres, encore, parlent de « catastrophe » dans l’agriculture et selon eux, « tôt ou tard on devra importer certains légumes, comme ça a été le cas dans le passé ».

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