
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
1er décembre 2006
Dans notre édition de demain, nous vous parlerons plus largement de l’association mauricienne PILS (Prévention, Information, Lutte contre le Sida), de sa naissance, de son combat pour briser le silence meurtrier du déni face à une maladie qui ne touche que les autres, de notre rencontre avec son fondateur, Nicolas Ritter... Sachez seulement que “L’association de lutte contre le Sida”, seul référent des Mauriciens, a décidé de boycotter la manifestation officielle organisée dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Elle ne veut cautionner ce vide derrière les mots.
« On est partenaire ou pas ! »
Depuis 2005 et l’alternance gouvernementale à Maurice qui a vu l’accession du docteur Navin Ramgoolam au poste de Premier ministre, « on a l’impression qu’il n’y a pas de capitaine à la barre », confie Nicolas. Plus d’échange entre l’association, les acteurs sociaux et le gouvernement : la lutte officielle se déconstruit, si tant qu’elle est vraiment commencée. Un projet de loi serait en cours de lecture ; certes c’est un progrès, mais sa préparation semble rapide. Conformément aux préconisations de l’ONU, la lutte devait faire l’objet d’un programme, avec une direction et une stratégie, mais depuis un an : « ça part dans tous les sens, il n’y a pas de coordination », déplore Nicolas Ritter, rencontré hier au siège de l’association à Port-Louis. Parce qu’elle s’oppose à ce délitement, l’association ne participera donc pas à cette journée de palabres organisée par le Gouvernement sur le stade Saint François-Xavier de Port Louis et Nicolas n’assurera pas de discours. « On est partenaire ou pas ! Comme il n’y a pas de coordination, on ne veut pas être constamment utilisé, l’État doit prendre ses responsabilités. »
Bénévoles et salariés de PILS animeront une quête dans les rues de la capitale comme chaque année et multiplieront les interventions dans les médias, mais ne cautionneront pas cette parade. Les 20.000 Mauriciens atteints par la maladie (entre 8.000 et 10.000 pour le ministère) ont besoin d’une action cohérente, d’une vraie main tendue. « Beaucoup meurent encore en silence », souligne encore Nicolas. En 10 ans, PILS a fait bouger les choses et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. La presse sera aujourd’hui, en même temps que les lecteurs de “Témoignages”, informée de ce boycott qui ici à Maurice, fera assurément grand bruit. L’essentiel état qu’il incite à l’action.
Stéphanie Longeras
Témoignages VIH
Des cris
• Bénédicte (33 ans)
Mariée. 1 enfant.
Bonjour, je suis séronégative et vit depuis 16 ans avec un homme que j’adore qui est séropositif depuis 20 ans. Nous avons un enfant en bonne santé grâce à une PMA. Notre parcours a été très difficile, mais nous avons toujours su nous épauler l’un et l’autre. Peu de gens sont au courant de notre situation surtout pas ma famille. Seule mon amie d’enfance nous soutient. Nous sommes des humains comme les autres et avons le droit de vivre notre vie normalement, alors pourquoi avoir peur de faire des enfants ? Chaque Etre vivant va mourir un jour même s’il n’est pas séropositif. La seule différence c’est que l’on sait de quoi et encore cela est moins sûr. Cette maladie peut isoler les individus alors je dis non, avoir des enfants si l’on est séro et en bonne santé, que l’on se fait suivre régulièrement, au contraire, être parent “bouste” psychologiquement. On est un Etre vivant à part entière et l’envie de combattre la maladie est puissante, il faut être prêt et ne pas se voiler la face. Aujourd’hui, nous nous préparons à une deuxième PMA et nous nous sentons pas égoïstes car nous inculquerons à nos enfants le respect des autres et d’eux mêmes, l’information, la protection. Malheureusement, le virus progresse et ces enfants-là seront, je l’espère, porteurs d’espoir et de message. Je pense qu’il faut y croire. Courage à tous, préservez-vous, protégez-vous et surtout, ne baissez pas les bras.
• Anonyme
J’ai 2 enfants, 2 magnifiques garçons de 4 ans et de 10 mois et demi. Le 2ème, je l’ai eu étant séropositive. Cette expérience merveilleuse m’a permis de reprendre un peu de confiance en la vie, en la science (mes bébés sont sains). Mes enfants sont le projet qui me fait tenir la route face aux effets indésirables des médicaments. Et même si ma vie sentimentale n’est pas comblée, j’ai au moins eu cette joie-là. Quand ils seront en âge de comprendre, je leur expliquerai la chose.
J’en ai parlé à ma famille dès que je l’ai su, d’ailleurs, j’en parle facilement, surtout à des amis. C’était évidemment la catastrophe du siècle ! Pour ma famille et mes amis, j’étais à l’article de la mort, mais depuis qu’ils ont vu mon petit dernier bien portant, ils en arrivent à ne plus y penser, sauf occasionnellement ou quand mon conjoint finit par me quitter parce que l’usage constant du préservatif tue l’amour et qu’il ne peut faire certaines caresses ! Mais ce sont là les petits inconvénients, n’est-ce pas ?
Je dis à tous les jeunes et moins jeunes que ce n’est pas marqué sur le visage d’une personne qu’elle est séropositive alors, sortez couverts ! Pensez à vous, à nous qui n’y avons pas pu à un moment donné, à nous qui aimerions tant remonter le temps et être de nouveau séronégatifs... Si vous voulez faire l’amour sans protection, allez ensemble passer les tests qui confirmeront que vous n’avez ni le SIDA, ni aucun autre MST.
• Natou (26ans)
Séropositive depuis 2 ans. Je n’ai pas d’enfants et je compte en faire. La différence que cela fait en moi, c’est que je ne suis pas totalement sûre de l’élever, de le voir grandir car ici, nous avons peu de molécules comme ARV pour la prise en charges, ce qui diminue aussi les chances sur la durée de vie. En plus, je suis croyante et la Bible ne nous demande pas de faire des enfants sans être mariés, car je suis veuve depuis bientôt 3 ans et je n’ai pas un fiancé sous la main.
Oui, toute ma famille est au courant de mon statut (papa, maman, mes sœurs, voire même mes cousins), seuls mes cousins m’ont rejetée, mais aujourd’hui, ils essayent de revenir. Mon entourage non, et mes collègues, à chacun sa vie.
Je dirai à ce(s) jeunes de se méfier car le SIDA existe et attaque tout le monde sans distinction de sexe et d’âge. En plus, il ne se lit pas sur le visage et surtout qu’un seul rapport suffit pour être infecté. Alors ça ne sert à rien de gâcher son avenir pour si peu.
(Sources : papamamanbebe. Opération Trois questions aux séropositifs et ceux qui les aiment pour faire entendre notre voix le 1er décembre 2006)
Animations pour aujourd’hui
Actions menées par Sid’Aventure :
- En partenariat avec la Mission locale de Saint-Joseph, des ateliers et groupes de prévention seront mis en place au gymnase Henri Gamosky à destination de toute la population et en particulier des jeunes sortis du système scolaire. Un travail de prévention sera aussi effectué avec les lycées autour du gymnase.
- Une exposition photos sera visible à l’aéroport de Pierrefonds de Saint-Pierre jusqu’au 6 décembre prochain.
- Un petit-déjeuner sera servi aux patients du service “médecine-pneumologie” de l’hôpital de Saint-Pierre comme tous les mercredi et vendredi.
Concert barachois à 20h30 : Ziskakan : une chanson pour les enfants du sida
Touché en plein coeur par le regard d’un enfant séropositif, rencontré l’année dernière au CHD de Bellepierre, Gilbert Pounia a écrit une chanson pour crier au monde que la souffrance est à nos portes, parfois même sous nos yeux...
« Un jour oussa y voi pas demain... ti z’enfant le vent, ou pousse doucement contre porte la mort » (GP)
Ces paroles sont celles de la première chanson du nouveau CD que le groupe vient de sortir. Une partie des bénéfices de la vente du disque devrait permettre d’améliorer le quotidien d’enfants de la zone Océan Indien, touchés par ce virus maudit.
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