L’origine de l’explosion de Grand Baie encore inconnue

27 juillet 2004

L’origine de l’explosion meurtrière intervenue tôt dimanche à Grand Baie, dans le Nord de l’île, n’est pas encore connue, mais les autorités privilégient la thèse accidentelle, jusqu’à preuve du contraire, a-t-on appris hier dans les milieux gouvernementaux à Port-Louis.
Le Premier ministre mauricien, Paul Bérenger a visité le lieu du drame faisant deux morts et une dizaine de blessés et a estimé que celle-ci serait d’origine accidentelle. "Je suis venu constater les dégâts causés par cette explosion et je vois qu’ils sont considérables. Je peux dire que jusqu’à preuve du contraire, elle est d’origine accidentelle", a-t-il déclaré sur place.
Deux jeunes Mauriciens, Emmy Ng Yeung et Jean-François Lee Yee Teen, sont morts dans cette explosion. Ils se trouvaient, au moment du drame, à une table au restaurant "La Langouste Grisée", d’où est partie l’explosion, selon des témoins sur place. Une dizaine d’autres personnes ont été légèrement blessées et tous, sauf quatre, sont rentrés chez eux après avoir reçu des soins à l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam, à Pamplemousses, toujours dans le Nord de l’île.
Après Paul Bérenger, c’est le ministre du Tourisme et des Loisirs, Anil Gayan, qui a affirmé, lundi matin, privilégier la piste accidentelle, "d’autant plus qu’il n’y a pas eu de revendication". "Il y a eu tellement de psychose qui a été créée dans le pays que les touristes sont en train de plier bagages et de partir, alors que ce n’est pas vrai du tout", a dit le ministre, ajoutant que c’est un accident et pas une attaque terroriste, car quand il y a un attentat, il y a toujours un groupe qui le revendique. "Il n’y a personne qui l’a fait jusqu’ici. Il faut attendre l’enquête de la police, mais normalement dans de tel cas, il y a des groupes qui revendiquent. Il n’y a rien eu jusqu’ici. Cela me confirme dans mon idée que c’est un accident", a-t-il dit. Anil Gayan devait rencontrer hier les opérateurs touristiques pour les rassurer.
Par ailleurs, on a constaté que depuis dimanche, la police mauricienne est en état d’alerte maximale. Elle a redoublé de vigilance, surtout dans les endroits stratégiques de l’île, comme le port et l’aéroport. Des barrages routiers ont été installés à travers l’île dans la nuit de dimanche à lundi.


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