Intégration économique au sein de la SADC

« La fin de taxes douanières »

12 septembre 2008

Nous reproduisons ci-après un article paru dans ’l’Express’ de Maurice.

Vous êtes producteur, importateur, exportateur ou consommateur (et citoyen du Botswana, du Lesotho, de Madagascar, du Malawi, de Maurice, du Mozambique, de Namibie, de l’Afrique du Sud, du Swaziland, de la Tanzanie, de la Zambie ou du Zimbabwe - NDLR). Très bientôt, vous ne paierez plus de droits de douane sur des produits en provenance ou à destination de 12 des 14 pays membres de la Southern African Development Community (SADC).


Cette nouvelle mesure concerne le Botswana, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe. Ces pays forment ensemble ce que l’on appelle une zone de libre-échange (Free Trade Area). Environ 85% de l’ensemble des transactions effectuées dans ces pays, portant sur les biens qu’ils produisent, seront favorisés. 


Les produits éligibles au sein de ces pays pourront circuler sans quotas, ni droits de douane dans la zone de libre-échange. Mais chaque pays membre pourra maintenir ses barrières tarifaires (droits de douane) ou non tarifaires (quotas d’import, restrictions sur l’export) vis-à-vis des pays ne faisant pas partie de la SADC. 


L’instauration de cette zone de libre-échange au sein de la SADC a été rendue officielle dimanche 17 août en Afrique du Sud. Cette décision est l’aboutissement d’une longue procédure, enclenchée en l’an 2000, et qui fait suite à la signature, en 1996, du Protocole de commerce de la SADC. 


Présentement, ces 12 Etats constituent un immense marché régional de 170 millions d’âmes et valant... 360 milliards de dollars américains ! Une aubaine, pour les entrepreneurs mauriciens, dont la compétitivité est relativement plus élevée que celle dans la plupart des pays de la région. 


Mais l’instauration de la zone de libre-échange n’est pas la fin du programme d’intégration régionale. La création d’une union douanière (Customs Union), prévue pour 2010 au plus tard, sera la prochaine étape à franchir. Suivra ensuite la mise en place du marché commun (Common Market) avant 2015. Finalement, la monnaie unique en 2018 au plus tard viendra couronner cet ambitieux programme. 


La zone de libre-échange permettrait, entre autres, d’harmoniser les procédures et les classifications douanières. Elle encouragerait la coopération entre les services des douanes de la région et aiderait à réduire les coûts, grâce à l’introduction d’un document administratif unique et standardisé. En outre, elle faciliterait l’établissement d’un poste frontalier one stop, qui permettrait de réduire considérablement la durée des opérations

 Nico Panou, L’Express (Maurice) 

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