Alternance à la tête du pays : la coalition conduite par Paul Bérenger et Navim Ragoolam remporte largement les élections

Maurice : Victoire de l’Alliance pour le Changement aux élections législatives

12 novembre 2024

Le 11 novembre 2024, l’Alliance pour le Changement, coalition composée du Mouvement Militant Mauricien (MMM) de Paul Bérenger et du Parti travailliste de Navim Rangoolam, a remporté les élections législatives qui s’étaient déroulées la veille, mettant un terme à plusieurs années de gouvernance de l’Alliance Lepèp, dirigée par le Mouvement Socialiste Militant (MSM) de Pravind Jugnauth. Cette victoire marque une nouvelle alternance à la tête du pays.

D’après les chiffres publiés par les médias locaux, environ 80 % des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes le 10 novembre 2024 pour les élections législatives à Maurice, une participation forte qui témoigne de l’engagement des Mauriciens dans cette élection cruciale.
Au total, 891 candidats étaient en lice pour cette élection, espérant obtenir l’un des 62 sièges de député disponibles. À l’issue du scrutin, la Commission de surveillance électorale désignera également huit autres sièges, dans le cadre d’un mécanisme unique visant à garantir une représentation équilibrée de la diversité communautaire du pays.
Pravind Jugnauth, Premier ministre sortant, a rapidement reconnu la défaite. À 14 heures, le jour du dépouillement le 12 novembre, il a fait une déclaration officielle, acceptant les résultats et félicitant les vainqueurs. Ce geste a été perçu comme une démarche démocratique respectueuse, soulignant l’importance de la stabilité politique à Maurice, pays souvent cité en exemple dans la région pour la solidité de son système électoral.
Cette victoire de l’Alliance pour le Changement est vue comme une conséquence des insatisfactions croissantes envers le gouvernement sortant. Paul Bérenger et Navim Rangoolam, chefs de file de la coalition victorieuse, ont promis un programme de réformes.

Accord sur les Chagos et scandale des écoutes téléphoniques

Le Premier ministre sortant abordait les élections avec l’avantage de l’accord « historique » signé début octobre entre Maurice et Londres, qui consacrait la souveraineté mauricienne sur l’archipel des Chagos, un succès attendu depuis plus de cinquante ans. Cet accomplissement aurait pu renforcer son camp au scrutin, mais un autre événement est venu troubler cette dynamique.
En effet, en octobre, des extraits de conversations téléphoniques impliquant des figures politiques, diplomatiques, des membres de la société civile et des journalistes ont été diffusés sur les réseaux sociaux, provoquant un scandale. En réaction, les autorités ont initialement décidé, le 1er novembre, de bloquer l’accès aux réseaux sociaux jusqu’après l’élection, mais elles ont finalement renoncé, face aux vives critiques de l’opposition et des médias.

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