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Des femmes, des militantes, victimes de violences et d’insultes - 2 -
3 avril 2004
Hier, “Témoignages” rendait compte des multiples agressions commises sur des membres de l’Alliance ou de la section communiste de Saint-Pierre pendant les élections. Les “gros bras” du maire ont fait preuve de violences et des pressions à l’encontre des citoyens saint-pierrois, (dont des employés communaux) à sensibilités politiques autres que celles exigées dans la commune. Aujourd’hui, d’autres témoignages de femmes victimes d’insultes et brutalisées sont relatés ci-après.
Ravine des Cabris, dimanche 28 mars. Martine Judith est assesseur de la liste de l’Alliance. Elle se présente devant le bureau 34, à l’école Célimène. "Dès 7 heures 30, quand on est arrivées, il y avait un "comité d’accueil" composé de nervis dont certains sont des employés communaux. Le portail était cadenassé". "Nous nous sommes fait insulter plus bas que terre. Graziella Leveneur [conseillère générale - NDLR] qui était avec nous a été, elle aussi, insultée. L’adjoint de La Ravine des Cabris, directeur d’école, M. Périanayagom, qui était présent, n’a pas bronché. Vers 7 heures 55, il est parti, comme si de rien n’était", a-t-elle indiqué, en poursuivant : "À 8 heures 05, nous étions toujours dehors, pendant qu’à l’intérieur, le bureau était composé sans nous. Un électeur est arrivé et, voyant ce qui se passait, a déclaré que c’était quelque chose d’inadmissible. Finalement, nous avons pu entrer et le président, dans un premier temps, m’a acceptée en tant qu’assesseur avant de refuser. Une femme, employée communale, s’est mise devant moi, m’a mis le doigt sous le nez et m’a menacée...", raconte Martine Judith.
À son tour, Pascal Basse, du Mouvement républicain et citoyen, assesseur de l’Alliance, est tout simplement éjecté du bureau par des nervis. "Michel Fontaine a voulu enlever la démocratie à La Ravine des Cabris. Pour eux, les communistes sont moins que des chiens", commente Martine Judith.
Avertie, la Commission de contrôle se rendra dans le bureau et constatera qu’il y règne effectivement une certaine tension. D’ailleurs, fait remarquer Mme Judith, la Commission de contrôle s’est rendue à trois reprises dans ce bureau 34 : une fois le matin, une autre dans l’après-midi et enfin le soir, pour surveiller de près les opérations de dépouillement. C’est cette même Commission qui, s’adressant au président du bureau, lui demandera de faire sortir les nervis qui n’avaient rien à faire dans ce lieu.
Le même président de bureau se distinguera le soir, en osant déclarer devant la Commission : "C’est pas grave si le nombre d’enveloppes ne correspond pas au nombre de signatures sur la liste d’émargement". Autrement dit, s’il y a plus de bulletins dans l’urne que de signatures sur la liste d’émargement, ce n’est pas un problème. Selon Martine Judith, la Commission de contrôle, elle, ne voyait pas les choses de la même façon et a obligé le président à prendre moins de libertés avec la loi.
Le résultat enregistré par la liste de l’Alliance au premier tour, mais encore plus au second tour, montre qu’à l’évidence de telles bassesses n’ont pas effrayé l’électorat qui a sanctionné comme il se doit de pareils agissements. Pourtant, une fois le scrutin terminé, les pressions et chantages exercés sur les employés communaux prend une toute autre tournure. Ainsi à Condé-Concession, une employée communale, dont le fils a fait partie d’un bureau de vote pour l’Alliance, se retrouve mutée sans aucune raison. Et selon certaines informations, ce sont plus de 500 personnes qui seraient ainsi menacées de déplacement, tout simplement parce qu’elles sont soupçonnées d’avoir "mal voté". Commentaire de Martine Judith et Sabine Villars : "Pour nous, ce n’est pas ça la politique ! Tout le monde a le droit d’avoir une opinion !"
S. D.
An plis ke sa
Le sous-préfet alerté
Après l’agression du 4 mars dernier à Chemin Sainte-Céline, à La Ravine des Cabris, Graziella Leveneur, conseillère générale de La Ravine des Cabris, avait alerté le sous-préfet de Saint-Pierre, Pascal Bolot. Ce dernier, dans un courrier en date du 8 mars, écrit : "Les difficultés auxquelles vous avez été confrontées sont tout à fait regrettables. Aussi, je saisis les services de gendarmerie pour enquête sur ces faits d’intimidation en leur demandant d’examiner ce dossier avec la plus grande sévérité".
Plaintes déposées (bis)
Après Guylène Doressamy (voir édition d’hier), Graziella Leveneur, Martine Judith et Sabine Villars ont déposé plainte auprès de la gendarmerie pour ces faits d’intimidation et menaces.
Presse indésirable
Décidément, rien ne se passe comme ailleurs dans ce bureau 34. Ainsi, un journaliste d’Antenne Réunion, camera au poing, est tout simplement refoulé du bureau par le président.
Veiller au grain
"Si rien n’est fait au niveau des autorités, on peut craindre le pire pour les prochaines élections", affirment en chœur Sabine Villars et Martine Judith. Malgré ces moments difficiles, le réconfort vient de gens qui leur témoignent leur sympathie et qui, malgré les pressions, les menaces, le chantage, parfois, se sont exprimés. "Mais attention aux pressions post-électorales, il faudra veiller au grain", estiment les deux jeunes femmes.
Tout ça pour ça !
Dans le bureau 34 de La Ravine des Cabris, on compte 1.290 électeurs inscrits. Dimanche dernier, malgré les pressions et une certaine tension, ils ont été 885 à se rendre aux urnes. Soir une participation de 68,6%. Avec 468 voix, l’Alliance arrive en tête avec 54,67% des suffrages, loin devant la liste UMP qui totalise moins de 250 voix, malgré les nervis, les menaces etc. Comme on dit : "tout ça... pour ça !"
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