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15 octobre 2008
Peut-on vraiment parler de travail décent ? s’insurge le syndicaliste Reeaz Chuttoo. Non, si l’on se réfère à la Continuous Multi-Purpose Household Survey 2007, répond-il. Selon ce document, 42.952 travailleurs touchent des salaires mensuels de moins de Rs 3.000. En clair, poursuit-il, cela signifie qu’ils vivent en dessous du seuil de la pauvreté.
Ce qui contraste avec la philosophie du travail décent qui vise à de la pauvreté. Reeaz Chuttoo trouve indécent que 38.704 travailleurs touchent entre Rs 7.000 et Rs 8.000. « Ce sont des salaires qui les empêchent de basculer dans l’extrême pauvreté. » Pour le syndicaliste, il ne sert à rien de parler de travail décent quand des travailleurs touchent toujours des salaires de misère.
L’animateur syndical estime que le travail décent doit rimer avec des salaires qui permettent non seulement aux travailleurs de vivre décemment, mais aussi de s’épanouir sur le plan social. Il estime à Rs 18.000 le salaire mensuel nécessaire à une famille pour pouvoir vivre décemment.
Mais aux yeux de Reeaz Chuttoo, le travail décent ne se limite pas seulement à une question de salaire. « Un environnement sain est prépondérant », dit-il, « car le travailleur doit se sentir respecté et en sécurité ». Il reconnaît les efforts entrepris par les autorités pour assainir l’environnement du travail, notamment en ce qui concerne la santé et la sécurité. Mais, à ce jour, il n’existe aucun règlement pour rendre l’Occupational Health & Safety Act plus effective.
Un sentiment partagé par Rashid Imrith, président de la Government General Services Union. Ce dernier fait état de nombreuses carences qui peuvent mettre en danger la sécurité des fonctionnaires.
Le président syndical cite le cas de l’immeuble Emmanuel Anquetil, à Port-Louis, qui abrite plusieurs ministères. Depuis des années, déplore-t-il, deux sorties de secours de ce bâtiment sont bloquées. Le rez-de-chaussée est occupé notamment par le bureau de poste et par celui du Trust Fund for the social integration of vulnerable groups. « Je frémis à la seule idée qu’un incendie éclate un jour dans ce bâtiment », lâche-t-il.
Un danger potentiel
Ce n’est pas le seul endroit où existe une sécurité minimale. Dans certains bâtiments loués par le gouvernement pour abriter ses bureaux, il n’y a aucune sortie de secours. Rashid Imrith cite l’exemple de la Jade House, à Port-Louis, où le ministère des Infrastructures publiques possède ses bureaux.
Dans certains endroits, dit-il, le revêtement du sol est en moquette, ce qui constitue un danger potentiel. En cas d’incendie, les employés risquent d’être asphyxiés. « Dans certains bureaux, il a fallu plusieurs doléances syndicales pour qu’on commence à enlever ces moquettes », confie Rashid Imrith.
De son côté, le président de la National Trade Union Confederation, Toolsyraj Benydin fait ressortir que le travail décent doit aller de pair avec le développement économique.
« Les fruits de la croissance doivent être partagés équitablement avec les travailleurs », dit-il. D’où son appel pour l’introduction d’un salaire minimal. Il fait observer qu’une majorité des salariés, dont ceux de la zone franche, éprouvent de grandes difficultés à joindre les deux bouts.
Pour Toolsyraj Benydin, il est inconcevable de continuer à traiter les travailleurs comme des machines de production. Il faut, selon lui, des lois de travail plus justes et qui soient conformes à la réalité de l’île Maurice. Il pointe du doigt certaines clauses de l’Employment Rights Act qui portent notamment sur le nouvel horaire de travail et le fait que le dimanche soit considéré comme un jour normal de travail.
De son côté, le président de la State Employees Federation, Radhakrishna Sadien avance que le travail décent passe aussi par le respect des droits syndicaux. Il regrette que ces derniers temps ont été marqués par le licenciement des dirigeants syndicaux alors que d’autres ont été poursuivis devant la justice. Il dénonce également des cas d’intimidation et le fait que certains syndicalistes se voient souvent refuser des time-off pour leurs activités syndicales.
Jean-Francois Chaumière donne son soutien
« Il faut donner un visage humain à la mondialisation ». C’est en substance le message du ministre du Travail, des Relations industrielles et de l’Emploi, Jean-François Chaumière, lors des différentes activités syndicales marquant la Journée internationale du Travail décent.
Il a promis de veiller à la mise en œuvre de toutes les mesures prises pour promouvoir le travail décent. Le ministre a aussi fait ressortir que la promotion du travail décent n’incombe pas au seul gouvernement mais implique aussi la collaboration de tous les partenaires sociaux. Il a assuré la classe syndicale du soutien de son ministère dans ce domaine.
Mario Boutia, Le Défi (Maurice)
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