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Une première rencontre lourde de sens politique
1er décembre 2020, par
Le président Wavel Ramkalawan, récemment élu à la tête des Seychelles est depuis hier pour sa première visite officielle à Maurice. Dans ce premier jour ce ne sont pas les rares annonces, anecdotiques qu’il faut retenir, mais bien l’ensemble des échanges qui se sont tenus, qui sont lourds de sens pour la diplomatie entre les deux pays et plus largement pour la politique de l’ensemble des pays de l’Océan Indien.
A première vue, cette visite du président seychellois à Maurice paraissait incongrue dans le contexte dans lequel nous nous situons. Pourquoi, en pleine période de crise sanitaire, organiser cette visite tout en connaissant l’importance du protocole sanitaire qu’il fallait mettre en place ? En effet, en ne restant que deux jours, le président seychellois et sa délégation n’allaient pas respecter la quatorzaine normalement obligatoire lorsque l’on se rend à Maurice.
Cela paraissait d’autant plus étonnant au vu des accords qui ont été annoncés hier, certes importants mais qui ne justifient sans doute pas un tel déplacement. Ce sont en effet des accords sur les technologies de l’information et de la communication ainsi que sur le domaine de sécurité et de la lutte contre la criminalité qui ont été signés.
Mais comme d’habitude lors de ce genre de rencontre officielle, il faut chercher entre les lignes, et en regardant le contexte dans lequel se situe cette visite. Et c’est lors du discours de Wavel Ramkalawan, le président des Seychelles que tout est devenu implicite.
En effet, il a rappelé les liens historiques importants qui rattachent les deux pays que sont l’historique colonial mais également la population, dont il est un exemple (ses grands-parents étaient des engagés débarqués à Maurice en 1862). Pravind Jugnauth, premier ministre mauricien, a lui noté la similitude entre le slogan seychellois « Sesel pou tou so zanfan » et le slogan/chant mauricien « lamin dan lamin ». Ces deux représentants de Maurice et des Seychelles ont ainsi conclu qu’il fallait un co-développement fort entre les deux pays et parler d’une même voix, tant au niveau régional dans la Commission de l’Océan Indien, qu’au niveau continental avec l’Union Africaine et qu’au niveau international avec le Commonwealth et l’ONU.
Il est par ailleurs très intéressant de noter que le président seychellois a annoncé que son pays soutiendrait Maurice dans sa campagne pour obtenir des commissaires à la tête de l’Union Africaine, mais également dans sa quête d’obtenir un siège en tant que membre du Conseil de Sécurité de l’ONU, ce qui aurait de très importantes conséquences dans le poids politique de Maurice, et donc de par cette alliance des Seychelles également dans les années à venir au niveau mondial.
Pour continuer sur les relations entre les peuples de l’Océan Indien, il a également annoncé vouloir visiter aujourd’hui le siège de la COI, situé à Maurice afin de « voir comment Maurice, Madagascar, La Réunion, Comores, Mayotte et les Seychelles peuvent renforcer nos liens ».
Il est sur ce point plus que regrettable, alors que nous avons là une possibilité de renforcer les liens entre les différents peuples de l’Océan Indien qu’il soit par avance écrit que La Réunion, de par ses représentants à la région restera spectatrice de cet évènement.
Enfin, Wavel Ramkalawan, le président seychellois a profité de l’occasion pour réaffirmer son soutien à la revendication mauricienne concernant les Chagos. L’archipel, qui depuis novembre 2019 devait être restitué à la république de Maurice suite à la résolution du 22 mai 2019 qui enjoint les britanniques à quitter le territoire, n’est toujours pas libéré. Or, sans restitution, il ne peut y avoir de retour du peuple chagossien, qui a été expulsé par la puissance colonisatrice et dont les réfugiés vivent aujourd’hui en grande partie entre Maurice et les Seychelles.
Mais, plus que le départ des Britanniques, le président seychellois a également parlé de la restitution de Diego Garcia, dont Maurice ne revendique pas l’administration.
En effet, l’atoll est actuellement loué par les Britanniques aux États-Unis, et une base militaire importante y est installée. Maurice n’entend pas déloger ces occupants, et respecter le bail pourtant illégal qui permet aux États-Unis d’occuper Diego Garcia.
Par cela, le président seychellois souhaite sans doute s’assurer du soutien de son peuple, qui s’est fortement mobilisé contre l’installation d’une base militaire indienne à Ascension, en affirmant donc la volonté des Seychelles de voir se démilitariser (tout du moins sur les puissances extérieures) l’Océan Indien.
De plus, étant donné qu’il y a une forte communauté de réfugiés Chagossiens aux Seychelles, cela permet aussi de s’assurer de leur soutien.
Espérons simplement, sans nous faire d’illusions pour autant que cette position sur Diego Garcia est désintéressée, et que les gouvernements mauriciens et seychellois ne profiteront pas de cette rencontre pour négocier sur le devenir des Chagos sans les premiers intéressés, le peuple Chagossien.
Mathieu Raffini
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