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Le mouvement de protestation paralyse l’activité économique et donc les profits
16 février 2024, par
Depuis 1975, la classe dominante vend à la population le rêve de l’intégration à la France. Depuis lors, Paris a clairement montré qu’il ne débloquera jamais l’argent nécessaire à l’égalité entre les habitants de Mayotte et ceux des autres départements français. C’est toujours le sous-développement. Les « étrangers » sont rendus responsables de la crise au lieu de Paris. Ce discours a largement imprégné la société.
Tant que la diversion anti-étranger entretenue ouvertement par des élus ne menaçait pas ses profits, la classe dominante à Mayotte laissait faire. Mais depuis plusieurs semaines, de très nombreux barrages paralysent l’activité économique et donc les profits de la classe dominante. Les « Forces vives » ne sont pas satisfaites de la réponse de Paris à leurs demandes.
Comme ces barrages ne sont pas tenus par des bandits mais par ceux qui votent aux élections et qui ont un pouvoir d’achat suffisant pour consommer, la classe dominante ne peut pas demander à Paris de les détruire par la force.
Regroupés dans un mouvement appelé « Forces vives », des habitants de Mayotte ont décidé de dresser des barrages depuis plusieurs semaines dans l’île pour protester contre l’aggravation de la crise. Lors de sa récente visite dans ce territoire, le ministre de l’Intérieur avait annoncé le projet de changer la Constitution pour annoncer une procédure spécifique à Mayotte de l’acquisition de la nationalité française : la fin du droit du sol.
Cela signifie que si une personne de nationalité française veut que ses enfants nés à Mayotte aient la même nationalité, son conjoint doit être impérativement de nationalité française. Ainsi, un enfant né à Mayotte, département français selon Paris, d’un parent français ne sera plus obligatoirement Français. Le projet touche un fondement du pacte républicain : qui est citoyen français et qui ne l’est pas.
Outre cette annonce donnant un coup d’arrêt à l’intégration de Mayotte dans la République française, Gérald Darmanin a promis la fin des visas limités à Mayotte. Jusqu’à présent, si un immigrant venu d’un pays n’appartenant pas à l’Union européenne veut entrer à Mayotte, le visa qui lui est délivré par les autorités françaises ne lui permet pas d’aller à La Réunion ou en France. Les « Forces vives » demandent que le visa permettant de séjourner à Mayotte soit également valable à La Réunion et en France.
En focalisant le débat sur les personnes que Paris considère comme des étrangers à Mayotte, le gouvernement entretient une dangereuse diversion. Car les raisons de la crise sont connues : corruption, chômage, pauvreté, inégalité, manque de logements, d’écoles et d’hôpitaux, périodes importantes de manque d’eau potable…
Ce mercredi à Pamandzi, les « Forces vives » organisaient un rassemblement. Un très nombreux public a discuté d’une réponse du gouvernement aux demandes. Paris propose une loi d’urgence pour Mayotte qui sera présentée le 22 mai, dans trois mois, intégrant la fin du visa spécifique à Mayotte et visant à réduire considérablement le nombre de visas attribués par les autorités françaises pour Mayotte.
Ceci est apparu insuffisant aux « Forces vives » qui ont décidé mercredi le maintien des barrages.
Hier, ce sont les élus de Mayotte qui ont reçu les représentants des « Forces vives » au Conseil départemental. La priorité des élus est la levée des barrages.
Compte tenu de leur nombre important, ces barrages posent un problème à la classe dominante car ils diminuent ses profits. Comme ces barrages ne sont pas tenus par des bandits mais par ceux qui votent aux élections et qui ont un pouvoir d’achat suffisant pour consommer, la classe dominante ne peut pas demander à Paris de les détruire par la force.
La tentative des élus est un échec, les barrages sont maintenus.
Cette classe dominante porte une lourde responsabilité dans la crise actuelle. En 1975, ses intérêts convergeaient avec ceux de Paris pour maintenir l’administration française à Mayotte.
La ligne de conduite de ses représentants politiques a toujours été de vendre à la population la promesse de l’intégration à la France, avec des avancées sociales et des revenus suffisants pour faire partie de la société de consommation à l’occidentale. Comme le temps a montré depuis des décennies que Paris n’a pas la volonté de débloquer l’argent nécessaire pour cette promesse, alors le discours désigne comme responsables de la crise ceux qui entrent sans visa à Mayotte. Ceci a cristallisé le débat sur cette diversion.
Près de 50 ans après le maintien de l’administration française à Mayotte, et 12 ans après que Paris a fait de Mayotte un département français, Mayotte est un département low-cost. Les droits sociaux sont nettement inférieurs au droit commun. L’état des infrastructures rappelle quotidiennement le sous-développement. Une des conséquences de cette administration française soutenue par la classe dominante est la montée de l’insécurité dans une île où la population est traditionnellement hospitalière et pacifique.
M.M.
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