« Les immigrés en rien responsables des injustices sociales, économiques et politiques qui touchent les Mahorais »

CGTR : « En solidarité avec Mayotte et pour l’unité des travailleurs »

9 janvier

La CGTR réaffirme sa solidarité avec Mayotte, dénonçant la division orchestrée entre travailleurs mahorais et immigrés. La CGTR rappelle que « les immigrés, qui sont parmi les plus pauvres des pauvres, ne sont en rien responsables des injustices sociales, économiques et politiques qui touchent les Mahorais ». Le syndicat pointe l’État, le patronat et l’inaction des politiciens locaux comme responsables des injustices : salaires bas, infrastructures insuffisantes, et exploitation. L’unité des travailleurs, à Mayotte, La Réunion, et en France, est présentée comme la clé pour revendiquer des droits égaux, des conditions dignes et combattre la domination.

Nous sommes ici aujourd’hui, en tant que CGT Réunion, pour réaffirmer notre solidarité totale avec les travailleurs et les populations de Mayotte. Face aux injustices sociales et aux tentatives répétées de division entre travailleurs mahorais et immigrés, nous lançons un appel urgent : l’unité des travailleurs est une nécessité, à Mayotte, à La Réunion, et partout en France.

L’unité des travailleurs : une arme contre l’exploitation

Nous voulons rappeler une vérité fondamentale : les immigrés, qui sont parmi les plus pauvres des pauvres, ne sont en rien responsables des injustices sociales, économiques et politiques qui touchent les Mahorais.
• Ce n’est pas la faute des immigrés si l’État refuse aux travailleurs mahorais les mêmes droits que tout autre travailleur français.
• Ce n’est pas la faute des immigrés si le patronat maintient à Mayotte des salaires scandaleusement bas et bloque l’application des conventions collectives dans toutes les branches.
• Ce n’est pas la faute des immigrés s’il manque à Mayotte des infrastructures essentielles telles que des écoles solides, conçues pour résister aux cyclones comme à La Réunion, ou encore des hôpitaux adaptés.

Les responsables de cette situation sont :
1. L’État, qui abandonne Mayotte à une précarité structurelle.
2. Le patronat, qui profite de la pauvreté et de la division pour exploiter une main — d’œuvre désunie et vulnérable.
3. Les politiciens locaux, qui alimentent la haine et les divisions pour masquer leur inaction.

Les conséquences de la division

Opposer les travailleurs mahorais aux immigrés, qu’ils soient réguliers ou clandestins, sert les intérêts des oppresseurs. Cette division affaiblit les classes populaires et renforce l’exploitation.
• Quand les travailleurs sont divisés, c’est l’État qui se dédouane de ses responsabilités.
• Quand les travailleurs se regardent comme des ennemis, c’est le patronat qui maintient des salaires bas et des conditions de travail indignes.
• Quand les travailleurs s’opposent entre eux, les politiciens locaux détournent l’attention des véritables problèmes et renforcent leur propre pouvoir.
Cette division n’est pas un hasard : elle est orchestrée pour affaiblir les travailleurs et les empêcher de s’unir contre leurs véritables ennemis de classe.

L’unité : une nécessité vitale

Nous affirmons aujourd’hui avec force que l’unité des classes populaires de Mayotte, de La Réunion et de toute la France est une nécessité vitale.
• Les travailleurs mahorais et immigrés partagent des conditions similaires : bas salaires, précarité, et exploitation par les grandes entreprises.
• L’unité des travailleurs est la seule arme efficace pour :
1. Exiger des droits égaux et l’application des conventions collectives dans toutes les branches à Mayotte.
2. Revendiquer des infrastructures dignes : des écoles solides, des hôpitaux fonctionnels, et des logements décents pour tous.
3. Mettre fin aux politiques de division et à l’exploitation orchestrée par le patronat et l’État.

Une solidarité concrète

La CGTR, avec le concours de ses militants, et notamment la fédération ports et docks, a déjà montré sa solidarité concrète envers nos camarades mahorais. Nous avons contribué à l’envoi d’aides essentielles à Mayotte et nous réaffirmons notre engagement à continuer ce soutien, selon nos moyens, avec le soutien des camarades de la CGT France.
Cette solidarité est plus qu’un geste : elle est un symbole de notre conviction profonde que l’unité des travailleurs, quelle que soit leur origine ou leur nationalité, est la seule voie pour mettre fin à l’exploitation et à l’injustice.

Conclusion

Que ce soit à Mayotte, à La Réunion, ou en France, l’unité des travailleurs est une nécessité absolue.
Les travailleurs mahorais et immigrés partagent une même condition : celle d’être exploités et méprisés par un système injuste. Diviser ces travailleurs ne sert qu’à les rendre vulnérables face à leurs oppresseurs. L’unité des exploités est la seule arme contre la domination et l’exploitation.

Nous appelons aujourd’hui à :
• Refuser toute division entre travailleurs.
• Construire une solidarité active et durable.
• Défendre des revendications communes pour des conditions de vie et de travail dignes.
La CGTR et la CGT France réaffirment leur engagement total à œuvrer pour cette unité. Ensemble, travailleurs mahorais, réunionnais, immigrés, et métropolitains, nous pouvons bâtir un avenir plus juste et plus solidaire.

Pour la CGTR
Le secrétaire Général Jacky Balmine

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