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Le ministre de l’Intérieur et la ministre déléguée aux Outre-mer demain à Mayotte
10 février 2024, par
Quelques jours après sa nomination au poste de ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux sera demain à Mayotte avec son ministre de tutelle, Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur compte en effet annoncer le lancement de l’opération Wuambushu 2.
Est-ce la priorité de l’État alors que la population subit une crise de l’eau, un manque d’écoles, l’inégalité sociale, le mal-logement, la vie trop chère et que des barrages de bandits et de collectifs citoyens rendent aléatoires les déplacements ?
L’égalité sociale avec la France et La Réunion est aussi une des revendications : à Mayotte, le SMIC est inférieur à celui de la France, celui du RSA de 50 % et les agents de l’État reçoivent une surrémunération pour compenser un coût de la vie plus élevé qu’en France.
Ainsi, grâce à un statut de département low-cost, Mayotte permet à Paris de garder le contrôle sur le canal du Mozambique en limitant ses dépenses et celle de l’Union européenne. Les eaux de Mayotte et les îles malgaches occupées par Paris représentent en effet près de la moitié de la surface de ce passage devenu encore plus stratégique compte tenu des tensions en mer Rouge causées par la guerre d’Israël à Gaza.
Paris s’apprête à monter une énième opération de diversion à Mayotte. C’est dans ce cadre que s’inscrit la visite demain de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et de Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outre-mer. Dans ces premières paroles de ministre, Marie Guévenoux avait indiqué que Mayotte était la priorité.
Près de 50 ans après avoir refusé de reconnaître le résultat du référendum que Paris avait pourtant organisé, un gouvernement avait maintenu l’administration française à Mayotte. Le résultat est la suivant : pénurie d’eau, manques d’école, pauvreté massive, mal-logement général avec pour conséquence la montée de l’insécurité.
A Mayotte, des bandits dressent des barrages pour dévaliser chauffeurs et passagers. D’autres barrages sont levés par des collectifs de citoyens se proclamant « Forces vives ». Ces derniers veulent l’expulsion de réfugiés qui avaient construit leur abri près d’un stade.
L’inégalité des personnes vivant à Mayotte avec celles qui vivent dans un autre département est consacrée dans la loi. Le SMIC y est inférieur, le RSA réduit de moitié, les prestations sociales sont loin d’être au même niveau. Ceci favorise l’émigration de Mahorais vers la France et La Réunion. En posant le pied sur notre pays, ils bénéficient instantanément des mêmes droits que n’importe quel autre citoyen.
Outre le problème de l’insécurité, la revendication est l’égalité sociale de Mayotte avec la France.
Mais plutôt que de s’occuper de répondre à ces questions, Paris monte une nouvelle opération de diversion : Wuambushu 2.
L’an dernier, Paris avait lancé Wuambushu, une opération militaire visant les personnes considérées par le gouvernement français comme des étrangers présents illégalement à Mayotte. Chaque année, plus de 20 000 personnes sont expulsées de Mayotte parce qu’elles n’ont pas de visa ou ne peuvent pas justifier leur nationalité française. Le lancement de Wuambushu 2 montre que Paris veut que l’opinion tourne son attention vers ces personnes afin que la population les juge responsables des problèmes de Mayotte. Mais nous sommes en 2023, le fil est trop gros. Le « diviser pour régner » a atteint en effet ses limites.
Cette méthode de contrôle de la population de Mayotte a rendu la situation explosive, car Paris refuse d’assumer la conséquence de sa décision d’intégrer Mayotte et sa population à la France. C’est ce que rappelle le projet de faire de Mayotte « un sujet d’extraterritorialité » dans la Constitution de la République. Ceci va compliquer l’application de l’égalité sociale, car « un sujet d’extraterritorialité » n’est-il pas un moyen d’imposer une limite à l’intégration de Mayotte : un territoire administré par Paris où les habitants ayant la nationalité française ont des droits inférieurs aux autres citoyens.
Ainsi, grâce à un statut de département low-cost, Mayotte permet à Paris de garder le contrôle sur le canal du Mozambique en limitant ses dépenses et celle de l’Union européenne. Mayotte et les îles malgaches occupées par Paris représentent en effet près de la moitié de la surface de ce passage devenu encore plus stratégique compte tenu des tensions en mer Rouge causées par la guerre d’Israël à Gaza.
M.M.
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