Immigration : le ministre veut faire un exemple de Mayotte

Gérald Darmanin parle immigration à Mayotte

22 août 2022

Arrivés discrètement le 21 août matin à l’aéroport de Mayotte, les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin et Jean-François Carenco, ont passé une bonne partie de la première journée de leur visite en Petite Terre.

Il s’agit du deuxième déplacement ultramarin du ministre de l’Intérieur, depuis qu’il a été nommé au ministère des Outre-mer, après une visite à La Réunion au début du mois de juillet.

Les ministres ont assisté à la présentation des nouveaux moyens aériens et maritimes pour lutter contre l’immigration illégale et l’insécurité, deux priorités du ministre de l’intérieur.

Gérald Darmanin s’est rendu à Mayotte, car le département sera l’objet d’un grand débat au Parlement à l’automne prochain avant la présentation d’un projet de loi sur la sécurisation, à l’égalité sociale, au rattrapage et au développement durable de Mayotte.

Gérald Darmanin s’est d’ailleurs félicité "que depuis le plan lancé par le président de la République, qu’on peut appeler un plan civilo-militaire, les choses se sont nettement améliorées en trois ans" malgré la crise sanitaire.

Le gouvernement met en avant les chiffres de reconduites à la frontière, plus de 23.000 en 2021, soit une hausse de 78% par rapport à 2020, année marquée par le Covid-19, et l’augmentation des interceptions de « kwassas-kwassas ».

La police et la gendarmerie ont augmenté le nombre d’interception passant de quatre à neuf, et même à onze en janvier 2022, a affirmé le ministre, qui a rappelé les investissements réalisés par l’État pour lutter contre l’immigration clandestine.

Le nombre de policiers a augmenté de 50%, a-t-il poursuivi, ravi du nombre de personnes renvoyées "aux Comores où dans les états africains dont Madagascar puisqu’on est à plus de 20 000 retours aux frontières."

Le ministre promet de nouveaux radars, "un effort financier très important que fera le gouvernement de la République." Des moyens ont été alloués en Petite Terre et devraient migrer vers la Grande Terre dans les prochains mois, afin d’augmenter leur efficacité.

Le ministre a rappelé que des études et des travaux ont été lancés, en coordination avec la préfecture, pour que "l’ensemble des bateaux qui dépendent de l’État – pas simplement de la police ou la gendarmerie mais aussi des douanes ou d’autres bateaux du territoire, soit de l’autre côté dans un quai sécurisé".


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