Mayotte en alerte

L’épidémie de chikungunya progresse

27 mai

La propagation du chikungunya continue à Mayotte, les autorités sanitaires renforcent les dispositifs de protection. Le plan ORSEC a été relevé au niveau 3. L’ARS craint que la situation prenne de l’ampleur dans les semaines à venir.

Vaccination, démoustication et prévention sont au centre de la lutte contre le chikungunya, afin d’éviter une saturation des hôpitaux. Selon le dernier bulletin de l’Agence régionale de santé (ARS), 465 cas ont été recensés depuis le début de l’année 2025, dont 13 hospitalisations. Aucun décès n’a été enregistré, mais la situation inquiète les autorités sanitaires.

Sergio Albarello, directeur de l’ARS Mayotte, s’est alarmé, déclarant qu’"aujourd’hui, on est quasiment à 500 cas de chikungunya sur le territoire et c’est même un chiffre qui est sous-évalué. La très grande majorité de ces cas sont autochtones, ce qui signifie que le virus circule de manière épidémique sur le territoire".

Lors d’une conférence de presse, ce dernier a dit s’attendre "la semaine prochaine à passer probablement le millier de cas de chikungunya à Mayotte. Je vais donc proposer dès le début de la semaine prochaine de passer au niveau 3 du plan ORSEC, pour que le préfet prenne la main et mobilise tous les services de l’État dans la lutte contre cette épidémie".

D’ailleurs, le préfet a pris les commandes de la gestion de crise, car les services de l’État, le RSMA et le Sdis travaillent, afin d’intensifier les opérations de démoustication.

Au total, 984 domiciles à travers l’île ont déjà été traités et sensibilisés et 1645 gîtes larvaires recensés, dont 267 positifs (contenant des larves ou des nymphes de moustiques).

La campagne de vaccination contre le chikungunya avait été initiée lors de la visite présidentielle à Mayotte le 21 avril dernier. Elle avait été momentanément interrompue en raison de la situation critique à La Réunion.

Cette campagne cible les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant des comorbidités. Selon le docteur Anne-Marie de Montera, ces profils sont les plus vulnérables aux formes graves du virus. Les plus de 64 ans sont exclus en raison de risques d’effets secondaires. Les moins de 18 ans ne sont pas considérés comme à risque.

Actuellement, le virus circule principalement en Petite-Terre et à Mamoudzou. Environ 1 300 doses de vaccin sont disponibles, avec 50 000 doses supplémentaires prêtes à être livrées.

Mayotte ne compte pas de formes graves, seulement 3 enfants hospitalisés qui sont sous surveillance. L’ARS n’exclut pas des évacuations sanitaires (EVASAN) ni l’augmentation des capacités d’hospitalisation si nécessaire.

Sergio Albarello a insisté sur la sécurité du vaccin, le décrivant comme "vivant mais atténué", permettant le développement d’anticorps et une protection d’au moins un an.

L’Inserm a estimé que la circulation du virus pourrait culminer mi-juin. La saison sèche ralentira sa diffusion, avant une probable reprise à la saison des pluies en décembre.


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