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Après la fuite par Mayotte d’un ressortissant français condamné à Madagascar -2-
24 janvier 2018, par
Hier, nous écrivions : « Quand on connaît les distances maritimes, la fuite rocambolesque de ce prisonnier d’exception, en passant par Mayotte, relance le débat sur le rôle spécial attribué par la France à certains de ses ressortissants et aux départements de l’Océan Indien. Mayotte est d’abord une base stratégique pour la France ».
Ce positionnement date du milieu des années 1970. L’année 1975 est alors une année décisive. En pleine Guerre froide, le pouvoir change à Madagascar. Depuis 1960, le gouvernement de la Grande île était alors un fidèle allié de la France et de la Françafrique. En 1972, une révolte partie de l’Université d’Antananarivo chasse du pouvoir Philibert Tsiranana qui était président depuis l’indépendance en 1960. L’État passe alors sous la direction des militaires. Ce cycle se conclut par la désignation de Didier Ratsiraka à la présidence en 1975. Le nouveau pouvoir décide d’expulser l’armée française de ses bases militaires à Ivato et Diego Suarez. Les militaires sont alors transférés à La Réunion.
Cette même année, la France conteste le résultat du référendum d’autodétermination du Territoire d’Outre-mer des Comores, un scrutin qu’elle avait elle-même organisé. Le scrutin à circonscription unique avait donné une large majorité pour l’indépendance. Paris décide alors de détacher Mayotte des Comores et y installer son administration. Cette décision est le point de départ d’une crise qui a fait des milliers de morts, depuis que la France a fermé Mayotte aux sujets Comoriens contrairement à la tradition. Le visa d’entrée est un document très difficile à obtenir. Il pousse donc celles et ceux qui veulent aller à Mayotte à prendre le risque de traverser clandestinement l’océan entre Anjouan et Mayotte. Cela fait de ce bras de mer un des plus grands cimetière marins du monde, où des milliers de personnes sont mortes noyées en tentant la traversée.
Mayotte a alors été utilisée par Paris comme une base de déstabilisation des Comores. Le jeune État était en effet la cible de multiples coup d’État perpétrés par d’anciens soldats de l’armée française. Un Président Comorien (Saïd Mohamed Djohar) a même été extradé de son pays et envoyé en exil à La Réunion (Salazie).
La Réunion servait surtout de point d’appui à la politique française de soutien de l’Apartheid, allant jusqu’à l’installation dans notre île d’un Consulat du régime raciste d’Afrique du Sud. La Réunion abritait également une des 8 tours du réseau Oméga. C’était un relai de communication pour les bombardiers et les sous-marins US porteurs de l’arme nucléaire. La fin de la Guerre froide et l’effondrement de l’apartheid ont amené à reconsidérer le rôle de La Réunion. Aux Comores, la situation institutionnelle s’est stabilisée. La période des coups d’État s’est calmée.
Néanmoins, Mayotte reste pour la France une base idéalement située à quelques centaines de kilomètres du Nord de Madagascar. C’est ce qu’a rappelé l’exfiltration par Mayotte de ce prisonnier évadé de Madagascar qui met la France dans une situation embarrassante. Il raconte qu’auparavant, il avait été proche de l’ex-président français Mitterrand et conseiller de la ministre Lucette Michaux-Chevry (Chiraquienne). Il a ensuite monté une société de conseil en sécurité avec comme clients des dirigeants africains. Autant d’informations pour rappeler qu’il a toujours été en service commandé et un bon serviteur.
Les responsables politiques de La Réunion vont-ils enfin réagir, sortir de leur enfermement médiatique et regarder la réalité en face : comment parler de coopération régionale dans ces conditions ? Quel rôle a joué l’ambassadeur transversal de “la France de l’Océan Indien” dans cette “affaire d’Etats” ?
Ary
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Messages
25 janvier 2018, 11:19, par Olivier gaspard
Il n’est pas dit que les vagues de kwassas kwassas sont incessantes depuis Madagascar (donc pas seulement depuis Anjouan), dès lors on voit mal pourquoi une personne aguerrie, dotée d’un bon bateau n’y arriverait pas non plus.
Il n’y a pratiquement pas de surveillance maritime à Mayotte. 9 kwassas sur 10 passent.
Et de + en + en provenance directe du Nord de Madagascar..
Enfin même s’il avait été intercepté en mer par les autorités françaises M. Arfa aurait pu entrer à Mayotte puisqu’il est Français.
L’article n’est pas vraiment objectif en ne tenant pas compte de la situation réelle de l’immigration clandestine qui n’est pas l’apanage des seules Comores.
25 janvier 2018, 19:11, par Temoignages.re
Le fugitif s’était échappé par Toamasina. Cela fait plusieurs centaines de kilomètres à parcourir en plein océan pour rejoindre Mayotte. Ce n’était donc pas un kwassa. Il a quitté Madagascar avec une pirogue à rames, puis un bateau plus imposant l’attendait au large. Un bateau sans doute plus facile à détecter qu’un kwassa.