Manifestation de soutien à l’opération "Wuambushu"

Les opérations se poursuivent, soutenues par une manifestation

28 avril 2023

Des violences urbaines ont éclaté dans la commune de Mamoudzou, dans la nuit du 26 et 27 avril, avec « des tentatives d’incendies de véhicules et de bâtiments », selon le préfet de Mayotte.

D’après le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, la nuit du 26 et 27 avril a été émaillée de « pas mal de violences urbaines » à Doujani, sur la commune de Mamoudzou. Des jeunes « s’en sont pris aux policiers » présents et «  il y a eu des tentatives d’incendie de véhicules et de bâtiments  ». Les forces de l’ordre ont interpellé deux personnes et neuf policiers ont été blessés, selon le ministère de l’Intérieur.

Dans la journée du 27 avril, un « petit bidonville » au nord de Mayotte a été détruit, suite à un arrêté de démolition depuis décembre. Ce bidonville a abrité une dizaine de familles mais il était « vide » d’habitants permanents, selon Thierry Suquet. Des solutions d’hébergement ont été proposées ces derniers mois à celles qui y font des allers-retours, a-t-il assuré.

Toutefois, « on poursuit à Mayotte les opérations de sécurisation, en particulier dans les quartiers dans lesquels on a les bandes de délinquants », a déclaré le préfet de Mayotte Thierry Suquet lors d’un point de presse dans la matinée du 27 avril.

Ce type d’opérations « permet d’apporter des solutions individuelles pour les gens qui vivent dans des conditions indignes mais aussi de faire avancer le développement de Mayotte  », a assuré le représentant de l’État.

Interrogé sur les faibles résultats à ce stade de l’opération sécuritaire « Wuambushu », le préfet a répondu qu’elle donnait « un coup d’accélérateur décisif  ». « Depuis deux ans, on a démoli 2 000 habitats insalubres dans l’île », a-t-il relevé, ajoutant que « ces politiques sont de longue durée : elles ont commencé avant et vont se poursuivre après » l’opération « Wuambushu ».

Les élus du 101e département français soutiennent l’opération "Wuambushu", tout comme une grande partie de la population. D’ailleurs, des appels à la mobilisation se multiplient au sein de collectifs citoyens qui veulent la poursuite de l’opération, afin de mettre fin à l’insécurité constante dans l’île.

Plusieurs centaines de Mahorais, dont une majorité de femmes, se sont ainsi rassemblés le 27 avril au stade de Chirongi (sud) pour appeler à intensifier "Wuambushu", selon des journalistes de l’AFP sur place.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus