La surrémunération contribue beaucoup à la vie chère à La Réunion
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23 décembre 2024, par
Lettre ouverte de Marcel Rinaldy, entrepreneur, président de la commission développement économique de la CCI de Mayotte, administrateur de l’UMIH, membre du MEDEF.
Voilà. Le chaos a investi le 101e département français. Terre délaissée, bien éloignée des yeux des gouvernants nationaux, le territoire le plus pauvre de France vient de subir le pire. Déjà asphyxiée par des crises successives depuis 5 ans, Mayotte ne se relèvera pas sans une aide profonde, bâtie sur des bases saines et sérieuses. Et qui mieux que les Mahorais, saura comment sauver Mayotte ?
Il aura fallu un drame de cette envergure pour que les pouvoirs publics se souviennent de l’existence de Mayotte. Il aura fallu un cyclone dévastateur pour arracher le couvercle de la cocotte-minute. Alors que nous pleurons un nombre encore indéterminé d’âmes décimées par cette catastrophe, les acteurs économiques dont je fais partie ont besoin de hurler une énième fois : « écoutez-nous ! ». Et l’urgence s’impose sur tous les plans. Bien sûr, nous ressentons une vive reconnaissance concernant les élans de solidarité qui se mettent en place. Si l’heure est logiquement à l’émotion et aux premiers secours qui s’organisent activement, il est urgent de relever Mayotte de ce chaos. En profondeur. Et vite.
Aborder le sujet de l’immigration clandestine avec transparence et réalisme Comme je le signalais déjà cet été (1) : « Pénurie d’eau, insécurité, incivisme, choléra, défaillances en santé et en éducation rythment depuis trop longtemps le quotidien des 321 000 habitants du département. » Nous atteignons avec ce cataclysme, le paroxysme de l’urgence. Et malheureusement, le comptage officiel des habitants ne comprend pas les 100 000 à 150 000 humains voire davantage encore, non recensés car sans titre de séjour.
Etant donné les conditions de précarité de milliers d’humains, nous redoutons le pire quant au nombre réel de victimes. Avec un niveau de vie sept fois inférieur (2) à la moyenne nationale, Mayotte était déjà avant le passage de Chido, le département le plus démuni de France. Près de 77 % de ses habitants vivant sous le seuil de pauvreté avec un taux de chômage de 34 % de la population active. Nous devons immédiatement bâtir des solutions pour que la vie de nos enfants, collaborateurs, voisins, représentants, puissent reprendre dans des conditions décentes. Nous sommes obligés de regarder en face la question du flux migratoire incontrôlé. Que pouvons — nous faire pour ces familles qui survivent dans des bidonvilles où la précarité de leur condition clandestine entraîne les jeunes livrés à eux-mêmes à la délinquance ?
La mobilisation de la société civile pour obtenir : sécurité, paix sociale et emploi Mayotte nécessite en urgence des mesures efficaces pour se redresser. La résilience bien éprouvée de la société civile et des acteurs économiques s’agrippe à l’espoir d’actions fortes et urgentes du gouvernement.
Avec la mairie de Mamoudzou et le département de Mayotte, cela fait 3 années que nous travaillons à l’élaboration de propositions pour sortir du marasme dans lequel se noyait ce département le plus jeune de France. Nous sommes donc déjà prêts et demandons en urgence de prendre part à la concertation d’un plan de sauvetage. Objectifs immédiats : une « task force » (3) pour le redressement du département par la sécurité, la paix sociale et l’emploi. Nous savons que nous pouvons compter sur le soutien de nos députés qui exposent régulièrement la situation de Mayotte en plus haut lieu. Malheureusement, la valse ministérielle de ces dernières années aura eu raison de l’avancée de notre proposition de plan d’actions. On ne compte plus le nombre de ministres qui nous ont fait part de « leur intention de se rendre à Mayotte d’ici quelques temps… ».
L’heure est grave. Il est temps de se retrousser les manches, de réparer, de rebâtir. Au nom des entrepreneurs que je représente, j’appelle à la mise en place d’un groupe de travail en urgence. On laisserait au vestiaire : les problèmes d’égo, la langue de bois, les politiques politiciennes des différentes couleurs et ceux qui se cachent derrière leur petit doigt, pour œuvrer dans le sens premier du mot politique. Et enfin, construire en urgence, une stratégie fiable pour administrer convenablement ce bien commun qui abrite si mal, des humains par milliers.
Marcel Rinaldy
(1) lettre ouverte aux élues de Mayotte à l’Assemblée nationale du 09/07/2024
(2) Source INSEE
(3) « Task Force » : groupe de travail/force opérationnelle aux compétences complémentaires pour répondre à un besoin urgent d’ordre stratégique.
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