Les centres d’hébergement devront fermer et Paris prive les sinistrés de la capacité d’agir face à l’urgence de leur situation
Mayotte : la France interdit à des dizaines de milliers de survivants de Chido la reconstruction de leurs maisons
4 janvier, par Manuel Marchal
Au lendemain du passage dévastateur du cyclone Chido, Mayotte fait face à des défis colossaux. D’un côté, le gouvernement français promet un engagement massif pour reconstruire rapidement les infrastructures et logements détruits. De l’autre, il impose des restrictions qui ralentissent les initiatives des sinistrés pour retrouver un abri digne.
Lors de sa visite éclair à Mayotte, le président Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement de l’État à reconstruire le territoire dans les deux prochaines années. Cette ambition repose sur des financements tels que le prêt de 800 millions d’euros débloqué par la Banque des Territoires, et la mobilisation des ressources de La Réunion, notamment des entreprises et des collectivités.
Pourtant, dans l’urgence du quotidien, les Mahorais sinistrés se heurtent à des décisions administratives qui les éloignent d’une solution immédiate.
Interdiction des « bidonvilles » et restrictions sur les tôles
La préfecture de Mayotte a pris un arrêté restreignant la vente de tôles bac acier, à partir du 4 janvier, aux seuls professionnels et particuliers disposant d’un justificatif d’identité et de domicile. Selon l’État, cette mesure vise à protéger la population contre les risques que représentent les tôles, devenues des projectiles mortels lors du cyclone.
Cependant, cette restriction a surtout pour but de dissuader la reconstruction des « bidonvilles », des quartiers d’habitats informels qui abritent une majorité de résidents en situation irrégulière selon la loi de l’administration française à Mayotte. Le Premier ministre François Bayrou a annoncé une interdiction formelle de ces reconstructions, suivant la demande d’élus locaux notamment.
Abris détruits et centres d’hébergement saturés
Près de trois semaines après la catastrophe, de nombreux habitants se trouvent encore sans toit. Les centres d’hébergement d’urgence, déjà saturés, devront bientôt fermer, laissant de nombreuses familles face à l’incertitude. Dans ce contexte, certains sinistrés ont pris les devants en reconstruisant eux-mêmes des abris en tôle. Mais leur initiative est désormais condamnée par un arrêté de l’administration française de Mayotte par les nouvelles mesures.
Cette situation met en lumière une contradiction criante : tandis que la France promet une reconstruction accélérée de Mayotte, elle prive les sinistrés de la capacité d’agir face à l’urgence de leur situation.
Quel avenir pour les déplacés ?
La stratégie de Paris visant à éviter la réinstallation des bidonvilles pose une question sociale majeure : que deviendront les milliers de personnes qui en dépendaient pour se loger, et qui n’ont pour l’heure aucune alternative ? La reconstruction de Mayotte moderne ne pourra se faire si Paris et ses relais locaux excluent d’emblée une partie de ses habitants. Alors que le cyclone Chido a mis en lumière la précarité extrême causée par l’administration française de Mayotte, ces mesures risquent de renforcer les inégalités et d’aggraver la crise humanitaire sur l’île.
M.M.
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