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Arrivée d’Annick Girardin, ministre des Outre-mer trois semaines après le début de la grève générale
13 mars 2018, par
Arrivée hier à Mayotte, Annick Girardin n’a pas convaincu les habitants d’une île en grève générale depuis plus de trois semaines. L’envoi de gendarmes et la remise en cause du droit du sol ne répondent pas à la demande des Mahorais : l’application du droit commun.
C’était hier la rentrée scolaire à Mayotte. Malgré la visite de la ministre des Outre-mer, elle ne s’est pas déroulée dans des conditions normales. De nombreuses classes étaient en effet fermées. C’est la conséquence du mouvement de grève générale lancé depuis plus de trois semaines. L’insécurité a été l’élément déclencheur du mouvement. Mais la crise couve depuis plusieurs années. Les Mahorais demandent en effet l’application du droit commun. Depuis que Mayotte est devenu un département français, ses habitants ne sont pas considérés comme des citoyens à part entière. En effet, ils ne disposent pas des mêmes droits qu’à La Réunion. RSA et prestations sociales sont inférieures, le taux de pauvreté est supérieur à 80 %. Face à la vie chère, les maigres salaires sont insuffisants.
Pendant que la France maintenait son administration sur Mayotte malgré le résultat du référendum de 1974 prévoyant l’indépendance des quatre îles de l’archipel des Comores, des anciens officiers de l’armée française étaient les acteurs de multiples coups d’État aux Comores, ce qui a profondément déstabilisé les trois autres îles de l’archipel.
Un fossé s’est creusé entre Mayotte et l’Union des Comores. À cela s’est ajoutée l’obligation pour les ressortissants comoriens d’être muni d’un visa pour se rendre à Mayotte. La conséquence est un des plus grands cimetières marins au large des côtes mahoraises. Plusieurs milliers de personnes sont en effet mortes noyées en traversant le bras de mer séparant Anjouan de Mayotte. Quand ils parviennent à réussir leur traversée, ces migrants sont contraints à la clandestinité. Ils sont la cible de l’exploitation.
Tous ces facteurs font que Mayotte est devenue de loin l’île de l’archipel où l’insécurité est la plus grande. Les atteintes aux biens et aux personnes se multiplient. À maintes reprises, des enseignants ont exercé leur droit de retrait pour dénoncer cette insécurité.
L’intégration de Mayotte en tant que département français a accentué le phénomène. Déjà en 2011, des manifestations provoquées par la vie chère avaient entraîné des affrontements avec les gendarmes.
En ce début d’année, la crise a franchi une nouvelle étape avec une révolte qui s’est étendue à toutes les couches de la population. La revendication principale, c’est l’application du droit commun. Ceci pour avoir droit à l’égalité sociale et aussi à la sécurité. La venue hier de la ministre n’a pas convaincu. Annick Girardin a évoqué la possibilité d’une extraterritorialité pour l’hôpital de Mayotte. Cette mesure vise à ne plus accorder la nationalité française aux enfants qui naissent dans la maternité. La raison invoquée : les mères d’une grande partie des bébés n’ont pas la nationalité française. Une telle mesure est un précédent dangereux, car elle remet en cause un principe fondamental de la République : le droit du sol.
L’autre annonce concerne l’envoi de renforts supplémentaires de gendarmes. Ceci ne règlera pas les problèmes de fond, car cela ne s’attaque pas aux causes de l’insécurité.
Dimanche doit se tenir à Mayotte le premier tour d’une élection législative partielle. Plus d’une dizaine de barrages bloquent la circulation. Toute campagne électorale est donc impossible. Les conditions sont donc loin d’être réunies pour un déroulement normal du vote.
M.M.
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