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Une affaire qui fait grand bruit dans l’île aux Parfums
25 juillet 2012
Dans un article publié hier, ’lepoint.fr’ révèle en exclusivité les drôles de méthodes du Groupement d’intervention régional (GIR) de la gendarmerie à Mayotte. Un homme de nationalité comorienne en séjour irrégulier dans l’île aux Parfums accuse les gendarmes de l’avoir contraint à jouer « l’indic » en échange d’une carte de séjour qu’il n’a finalement jamais obtenue. Selon un juge d’instruction, le GIR de Mayotte est déjà au centre d’une affaire de trafic de stupéfiants dans laquelle une jeune fille est morte d’overdose. Dans ce dossier, deux gendarmes ont été mis en examen pour homicide involontaire. Nous publions ci-après des extraits de l’article de ’lepoint.fr’. Les intertitres sont de “Témoignages”.
« L’intéressé est témoin dans une affaire judiciaire traitée par notre service et ne doit pas faire l’objet d’un APRF (Arrêté portant reconduite à la frontière, NDLR). En cas de contrôle, contacter (…) ». Ce document explosif que “Le Point” s’est procuré est en fait un laissez-passer déguisé, émis par le Groupement d’intervention régional (GIR) de Mayotte, créé dans l’île en 2008 pour lutter contre les trafics en tout genre. Le sésame est délivré à un certain Saidou Waadi Mze, dit SWM, un clandestin indicateur du GIR.
Le document, qui est signé par l’ex-patron du GIR, a été remis le 19 juillet au juge d’instruction de Mayotte, Hakim Karki, qui enquête sur la mort par overdose de Roukia, une jeune insulaire. Le magistrat soupçonne certains gendarmes d’avoir organisé sur l’île une partie du trafic de stupéfiants dont aurait été issue l’héroïne fatale à la victime. Dans ce dossier, plusieurs autres "tontons" du GIR ont déjà reconnu comment ils renseignaient sur des trafics de stupéfiants et de clandestins contre des titres de séjour et de la drogue.
Ces aveux ont débouché sur la mise en examen pour transport, cession, usage et détention de stupéfiants de deux gendarmes et d’un policier. Deux d’entre eux ont également été mis en examen pour homicide involontaire. Le patron du GIR de Mayotte est pour sa part cité comme témoin assisté, un régime intermédiaire entre la mise en examen et l’audition comme témoin.
Etre “indic” contre un titre de séjour
Le 19 juillet, SWM, qui a été condamné à deux ans de prison pour aide au séjour irrégulier et est incarcéré depuis mai 2011, a expliqué au juge Karki comment il avait été recruté lors de sa garde à vue, en décembre 2010, par les gendarmes du GIR. Ces derniers avaient promis de le régulariser et de lui éviter toute poursuite. Une initiative prise à l’insu du même juge, qui soupçonnait SWM d’être un membre très actif du réseau d’immigration clandestine Ndjeou. En garde à vue, le passeur avait reconnu avoir ravitaillé en carburant une embarcation après qu’elle avait déposé des passagers clandestins à Mayotte.
(…) Le clandestin qui avait accepté la proposition du GIR n’a jamais obtenu son titre de séjour. Pire, il est aujourd’hui en prison avec une interdiction de territoire français de 5 ans. Scandalisé d’avoir été, selon lui, trahi par la France, le passeur, qui assure avoir fourni de précieux tuyaux au GIR six mois durant, s’est mis à table devant le juge. « On m’a dit : Saïd, il y a une mission très importante à faire. On m’a dit que je dois contrôler des personnes qui travaillent à la Somaco (une chaîne de supérettes à Mayotte, NDLR) et donner leurs noms. C’était au mois de décembre 2010, après ma garde à vue. C’était ma première mission ». De nombreuses autres "missions" auraient suivi, comme celles ayant permis l’arrestation en mars 2011 d’une jeune fille, ou l’identification d’un agent corrompu de la Police de l’air et des frontières (PAF).
La misère des clandestins exploitée
En mai 2011, l’indic se retrouve convoqué au tribunal. Inquiet, il contacte le patron du GIR, qui l’aurait rassuré en expliquant que tout était arrangé avec le Parquet et les juges. Jeté en prison, malgré l’assurance de ses protecteurs, SWM aurait repris contact par téléphone avec le GIR : « C’était au mois de juin 2011, le GIR m’a dit que le procureur et le juge avaient fait exprès de m’incarcérer quelques mois pour que les gens ne sachent pas que je suis un indic », affirme-t-il au juge.
Ne voyant rien venir, l’indic a demandé à sa famille de se rendre au GIR avec la photocopie couleur de son dernier laissez-passer. Ce document administratif portant photo et renouvelable chaque mois aurait alors été confisqué par les forces de l’ordre, affirme Yanis Souhaili, l’avocat de SWM. « Le but était d’effacer toute preuve de sa collaboration avec le GIR ». Sauf que l’original est aujourd’hui entre les mains du juge Karki...
« Le GIR a profité de la misère de mon client et de bien d’autres. Ce genre de pratique est scandaleux et honteux », s’insurge l’avocat. Et le Conseil d’enfoncer le clou : « Il est inconcevable que des gendarmes agissent de la sorte sans l’aval explicite ou tacite de leur hiérarchie, du préfet ou du Parquet ». Lors d’une perquisition menée en préfecture, le juge avait retrouvé les titres de séjour de tous les indics du GIR.
Des pressions ?
Le témoignage de SWM est-il pour autant totalement crédible ? « C’est un sans-papiers, il est en prison, et sa famille est dans une grande précarité. Il est prêt à tout pour s’en sortir », affirme-t-on dans l’entourage des gendarmes mis en examen. Reste que ces aveux s’ajoutent à plusieurs autres, tout aussi édifiants. Ainsi, un certain Saha a notamment expliqué comment les gendarmes du GIR mettaient en circulation de la drogue dure, via leurs indics, pour appâter les trafiquants et démanteler des réseaux. D’après lui, ils mettaient aussi à disposition de leurs "tontons" des embarcations pour organiser des passages de clandestins et arrêter d’autres passeurs. De curieuses pratiques qui apparaissent au détour des écoutes entre des gendarmes et un autre "indic".
Toujours est-il que le juge Karki semble en butte depuis plusieurs mois aux pressions de sa hiérarchie. Le procureur de la République de Mamoudzou a toujours refusé au magistrat l’élargissement de son enquête. Et il insistait surtout pour que le juge retire du dossier d’instruction les P-V d’écoutes mettant en cause les gendarmes. Devant le refus de Hakim Karki, le chef du Parquet avait alors demandé le dépaysement de l’affaire. Ce qui avait provoqué un tollé général. Dans une déclaration commune, les avocats de la partie civile et de la défense s’étaient « fermement opposés » à cette demande (…).
L’article complet est à lire sur le site www.lepoint.fr
Source : Imaz Press Réunion
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