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Insécurité permanente depuis la sécession des Comores en 1975 : les maires, parlementaires et conseillers départementaux prennent la population en otage pour exiger plus d’assistance de la France
15 septembre 2022, par
Depuis aujourd’hui 15 septembre 2022, les élus de Mayotte sont à l’initiative d’une opération « île morte ». Ils ont décidé de fermer les écoles et les administrations dont les CCAS, de ne plus assurer le ramassage scolaire et appellent les Mahorais à interdire leurs enfants de sortir. La population est prise en otage pour exiger de la France qu’elle militarise encore davantage Mayotte afin de lutter contre l’insécurité causée par de profondes inégalités. Or, ce climat d’insécurité découle du maintien de l’administration française sur ce territoire à la demande d’une classe dominante qui tirait de grands profits de cette situation. Il n’a fait que de s’amplifier depuis les exactions perpétrées contre les patriotes à Mayotte au lendemain de la proclamation de l’indépendance des Comores en 1975.
L’insécurité à Mayotte est une constante depuis qu’une poignée de riches habitants de cette île ont voulu la sécession des Comores avec le soutien de Paris. Alors qu’un référendum organisé par la France avait débouché sur le choix clair et net de l’indépendance à plus de 90 % dans l’archipel, des membres de la classe dominante de Mayotte ont refusé ce résultat allant à l’encontre de leurs intérêts. Débuta alors en 1975 un climat de violences : des villages brûlés, la chasse aux partisans de la décolonisation, expulsions massives de Mahorais favorables au respect de l’intégrité territoriale des Comores, le tout avec la bienveillance de la Légion étrangère, d’autres troupes de l’armée française ainsi que de la gendarmerie. Il fallait faire taire toute opposition par un climat de terreur.
L’importation à Mayotte de la société de consommation occidentale grâce à des transferts publics massifs n’a pas apaisé la situation. Elle favorisa la construction d’une société reposant d’une part sur l’exploitation de Comoriens traités comme des étrangers à Mayotte, et d’autre part sur l’achat de produits importés hors de prix. La volonté de la France de transformer Mayotte en vitrine de sa puissance dans la région a favorisé l’immigration en provenance des autres îles des Comores. Il en découle une société extrêmement inégalitaire où coexistent une classe capable de consommer à l’européenne et une grande partie de la population qui est rejetée dans la pauvreté, voire dans la clandestinité. Les conditions de l’insécurité sont réunies.
Face à cette situation, des élus mahorais demandent plus d’assistance de la France, notamment sur le plan militaire. Comme moyen de pression, ils ont donc décidé de prendre la population en otage en organisant à partir de ce 15 septembre 2022 une opération « île morte ».
Un communiqué de l’Association des maires de Mayotte daté du 13 septembre précise les modalités de la prise en otage de la population :
« Les élus ici présents, parlementaires, maires, conseillers départementaux (…) et les forces vives de l’île (collectifs de citoyens, UDAF) ont décidé d’un commun accord :
De fermer toutes les écoles et les administrations publiques locales (Mairies, Conseil départemental, CCAS, Caisse des écoles) et ce à compter du 15 septembre jusqu’à nouvel ordre.
De demander aux parents de garder leurs enfants à la maison durant ces jours de fermeture.
De demander au Conseil départemental de prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu’aucun transport scolaire ne circule à compter de ce jeudi ».
Cette fermeture des écoles et administrations publiques locales cessera quand les conditions seront réunies pour le rétablissement de la paix, de la sécurité et de la tranquillité publique « dans ce beau département ».
Paris va-t-il donner satisfaction aux revendications des élus qui appellent la France à plus de répression ? A suivre...
M.M.
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