Une Mahoraise touchée par le tir des forces de répression

« Nous ne sommes pas des animaux »

13 octobre 2011

Après un jeune de 9 ans, c’est au tour d’une femme d’être touchée à la tête par un tir de flash-ball, une arme utilisée par les forces de répression envoyée à Mayotte. La répression et la pénurie ne font que renforcer la mobilisation des Mahorais pour l’égalité.

Vendredi dernier, un jeune Mahorais de 9 ans avait été touché en pleine tête par le tir d’un gendarme. Ce dernier a été mis en examen quelques jours plus tard. Les faits sont d’une extrême gravité, car le jeune a perdu un œil. Il a dû être transféré à La Réunion pour être soigné.
Hier, c’est au tour d’une femme d’être la cible des forces de répression. Elle a été également touchée par un flash-ball, c’est-à-dire une balle en caoutchouc.
Ce sont des balles en caoutchouc que le pouvoir de l’apartheid utilisait pour réprimer les manifestations du peuple sud-africain.
À Mayotte, ce sont ces balles en caoutchouc que les forces de répression utilisent pour tirer sur les manifestants.
Les témoins du drame d’hier ont dénoncé les méthodes des fonctionnaires de police, « nous ne sommes pas des animaux ».
L’accumulation de ces actes de violence inquiète. Les Réunionnais ont déjà subi une telle offensive. Le 7 mars 1994, un gendarme avait tiré sur Théo Hilarion. Il a fallu 14 ans de luttes pour que des responsables soient jugés en Cour d’assises. À Mayotte, l’institution judiciaire semble agir plus rapidement, et l’arme n’a pas été jetée au fond de la mer.


L’acheminement du courrier/colis suspendu au départ de La Réunion vers Mayotte

La Poste informe que l’acheminement du courrier/colis au départ de La Réunion à destination de Mayotte est suspendu en raison des manifestations.
Elle informera sa clientèle dès la reprise de l’acheminement.
Pour tous renseignements, le service consommateur est accessible au 3631.

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