L’administration française de Mayotte veut expulser des milliers de survivants de Chido des centres d’hébergement

PCR : « Mayotte : tous les sinistrés doivent être hébergés, en urgence »

7 janvier, par Parti Communiste Réunionnais

Le Parti communiste réunionnais demande aux autorités françaises de traiter avec dignité et humanité les sinistrés de longue durée qui se sont réfugiés dans des centres d’hébergement suite au passage du cyclone Chido. Il appelle également l’administration française de Mayotte à accompagner tous ceux qui veulent reconstruire leur logement ou le consolider indépendamment de leur nationalité, à apporter un soutien financier d’urgence, à solliciter la solidarité issue du voisinage qui a montré son efficacité depuis la crise. Pour le PCR, « c’est une mauvaise idée de demander aux entreprises réunionnaises de suppléer aux carences de l’Etat, en brandissant la carotte du profit des commandes publiques ».

« A Mayotte, 120 centres d’hébergement accueillent 15 000 personnes depuis le passage du cyclone Chido. Ces centres sont principalement des écoles qui ont bien résisté. La rentrée scolaire étant fixée au 13 janvier, le délai très court a certainement été anticipé. Après le passage très médiatique du Président de la République, du Premier ministre et des membres du gouvernement, et des responsables de partis politiques, le gouvernement devrait communiquer de manière permanente sur les réalités du terrain.

En l’absence d’informations tangibles, le Parti communiste réunionnais demande aux autorités françaises de traiter avec dignité et humanité ces sinistrés de longue durée. Il s’agit in fine d’un petit effectif sensible de 15 000 personnes sur une population de plus de 300 000 habitants.

D’autre part, le PCR s’inquiète du risque de reprise des constructions précaires, si la vente de tôle est réservée à une petite catégorie de privilégiés. Au contraire, l’Etat devrait mettre du personnel technique compétent pour accompagner toutes les personnes qui souhaitent reconstruire leur habitation légalement ou consolider l’existant. Il peut apporter un soutien financier d’urgence. Il peut solliciter la solidarité issue du voisinage qui a montré son efficacité depuis la crise.

Par contre, c’est une mauvaise idée de demander aux entreprises réunionnaises de suppléer aux carences de l’Etat, en brandissant la carotte du profit des commandes publiques.

La France devrait publier un calendrier précis des objectifs pour que les sinistrés ne se retrouvent pas dans la situation des habitants de Saint-Martin dont la moitié des bâtiments sinistrés n’ont pas encore été reconstruits, 7 ans après le passage du cyclone Irma qui a rasé l’île en 2017.

Bureau de presse du PCR

Le 7 janvier 2025 »

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