La CGTR

Solidarité à la CGTMa et aux Mahorais en lutte

8 octobre 2011

Aux Mahorais en lutte, la CGTR dans ce communiqué leur apporte son soutien entier.

Le conflit qui se déroule actuellement à Mayotte exprime un mécontentement social grandissant et croissant devant les inégalités sociales, les abus et notamment la cherté de la vie.

La vie est chère d’une part du fait de prix anormalement élevés pratiqués par les « rentiers de situation ». Ceux-ci sont bien connus et ont pignon sur rue à Mayotte et dans les DOM en général. L’absence de volonté politique engage la lourde responsabilité de l’État.

D’autre part, les revenus salariaux et non salariaux ne sont pas à la hauteur des besoins sociaux.

Certes, des handicaps naturels existent mais ceux-ci sont beaucoup trop souvent l’arbre qui cache la forêt des profiteurs de tous poils.

La CGTR apporte sa totale solidarité aux organisateurs de ce mouvement et notamment à la CGTMa ainsi qu’à l’ensemble des Mahorais subissant cette crise.

Elle appelle à la responsabilité, principalement et d’une part, du gouvernement qui doit assurer la sécurité et l’ordre public menacés par l’aggravation de la pauvreté, et surtout pas de verser dans la répression policière, et d’autre part des affameurs des peuples.

La situation à Mayotte reproduit, avec des spécificités qui lui sont propres, les mêmes scénarii que ceux des Antilles et de la Réunion en 2009.

Les EGOM, CIOM, etc. n’ont abouti qu’à reporter l’échéance inéluctable de la justice et de la démocratie sociales. « La bouch nout zié ».

Aujourd’hui, nous sommes dans une situation pire qu’en mars 2009. Le problème de la vie chère n’est pas réglé. Et la crise est devant nous. Et les docteurs Diafoirus se penchent sur notre sort et nous en sortirons plus malades.

Sauf si nous créons le rapport de force nécessaire pour redresser la situation et arrivons à traduire en luttes organisées les mécontentements sociaux.

Ivan Hoareau
Secrétaire général de la CGTR

Ile de Mayotte

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