La surrémunération contribue beaucoup à la vie chère à La Réunion
17 janvier, parUne protection contre la vie chère est une principale cause des prix trop élevés
Dans une ville enclavée, l’opération médiatique de distribution d’eau et de nourriture a mal tourné
3 janvier, par
Mayotte, frappée par le cyclone Chido, fait face à une crise humanitaire majeure. Dans une ville enclavée et privée de ressources, la population a dénoncé une aide française insuffisante, symbolisée par la ration par personne : trois bouteilles d’eau et un paquet de pâtes apportés par hélicoptère. La lenteur des secours révèle la grande difficulté pour Paris de gérer les conséquences d’une telle catastrophe. Qu’attend donc Paris pour demander l’aide de l’ONU et de l’Union africaine pour améliorer plus rapidement les conditions de vie des survivants de Chido à Mayotte ?
Trois bouteilles d’eau de source importées de La Réunion et un paquet de pâtes : c’est la ration par habitant offerte par la France à des Mahorais privés d’eau courante et d’accès normal à la nourriture depuis plusieurs jours. En raison du cyclone Chido, les habitants de cette ville sont totalement enclavés.
Cette aide est donc venue du ciel, amenée par des parachutistes de l’armée française dans un hélicoptère Puma. Elle faisait l’objet d’une séquence médiatique. Elle a tourné au fiasco.
En effet, les parachutistes devaient faire face à la colère d’une population qui se sent abandonnée par la France.
L’illusion du département français s’est effondrée. En effet, comment imaginer une telle situation dans un département situé en France ? Si une catastrophe avait fait de tels dégâts dans la partie européenne de la République française, faudrait-il deux semaines pour rétablir des droits élémentaires tels que l’accès à la nourriture, à l’eau et aux soins ? Manifestement, malgré tous les moyens engagés par l’État, l’aide aux survivants du cyclone Chido est insuffisante et pas assez rapide.
Cela pose la question du besoin de l’aide internationale. Le gouvernement français a demandé et obtenu un soutien de l’Union européenne. Quatre États membres ont répondu : la Belgique, l’Allemagne, l’Italie et la Suède. Ils fourniront des abris. Mais Paris a-t-il sollicité l’Union africaine et l’ONU ? Ces organisations internationales ont l’habitude de gérer ce genre de crise. A titre d’exemple, l’ONU a dressé en quelques jours le bilan des victimes de Chido au Mozambique. De son côté, le gouvernement français se limite à dénombrer les décès enregistrés à l’hôpital et fait fi d’une information des secouristes estimant à 60 000 morts le nombre de victimes de Chido à Mayotte. Officiellement selon le préfet de Mayotte, il sera impossible de faire un bilan qui pourrait être de centaines voire de milliers de morts.
Cette approximation donne le ton. Une des priorités pour Paris est de sauver les apparences. Il est bien difficile pour les dirigeants d’une ancienne puissance coloniale que la catastrophe la plus meurtrière depuis le Tsunami de 2024 ait pu potentiellement avoir lieu sous son administration à Mayotte. C’est en effet son administration qui est responsable de l’accumulation de constructions précaires par dizaines de milliers. Cet habitat informel en feuilles de tôle était un piège mortel pour leurs habitants soumis à la force des vents du cyclone Chido.
Le recours à l’aide internationale permettra sans aucun doute de disposer de moyens plus importants pour faire face à l’urgence. Des dizaines de milliers de personnes manquent encore de tout plus de deux semaines après le passage destructeur de Chido à Mayotte. Paris doit sans attendre appeler à la solidarité internationale au plus haut niveau pour répondre à des besoins humanitaires élémentaires.
Trois bouteilles d’eau et un paquet de pâtes, c’est une ration bien insuffisante pour croire que l’on vit dans un département français.
M.M.
Une protection contre la vie chère est une principale cause des prix trop élevés
Mézami zot i koné kossa i lé ostracisme ? Mi panss si zot lé kominist zot i koné sirman sak i vé dir pars fitintan kominiss l’avé touzour tor é (…)
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