Nouveau massacre de l’OTAN

16 Afghans désarmés tués en pleine nuit par un soldat de l’armée des États-Unis

13 mars 2012

Le dernier carnage en Afghanistan vient une nouvelle fois rappeler le degré de barbarie atteint par cette guerre lancée par des dirigeants occidentaux pour s’accaparer des matières premières comme en Irak.

Lorsque les hauts gradés états-uniens, accompagnés des médias les plus fascisants, ne parlent jamais des Afghans qu’en les appelant "les cafards", tout comme l’armée française nommait les Algériens « rats » ou « ratons », il serait illusoire de penser que les GI’s pourraient voir le peuple afghan autrement que comme des nuisibles. Quand, par surcroît, à Guantanamo, en Irak et en Afghanistan, on souille ou brûle le coran, que le pasteur Terry Jones peut impunément se livrer à l’autodafé de 200 exemplaires du Coran qu’il juge, au terme d’un procès digne de l’Inquisition, responsable de l’attaque des Twin Towers, peut-on s’attendre à ce que les "missionnaires" armés, apporteurs de la "démocratie" occidentale en terre d’Islam, se conduisent autrement ?
Bavures de l’OTAN massacrant (« Sorry, on s’est trompés de cible ») ici un mariage, là un enterrement, explosant un camion-citerne avec tous les gens autour, etc., Coran brûlés, civils fusillés, cette guerre qui ne dit pas son nom apparaît de plus en plus clairement pour ce qu’elle est en réalité : une guerre contre tous les Afghans pour se tailler la part du lion dans l’exploitation des immenses ressources naturelles restées jusque-là intact et dont regorge le sous-sol afghan.
La démocratie n’est que l’habillage médiatique vendu aux médias occidentaux tout comme l’apport de la civilisation a servi de prétexte aux colonisations de la fin du 19e siècle.
Le monde changeant de base, c’est de plus en plus, à force ouverte désormais, que les Occidentaux vont tenter de préserver — pour un temps historique dérisoire — un leadership qui leur échappe jour après jour.
Les Occidentaux nous ont vendu leur action en Irak et Afghanistan comme prélude à la fin de la barbarie des occupés ? Nous n’en sommes hélas qu’aux prémisses de la barbarie des occupants.
Témoignages l’a écrit dès les premières heures : « La guerre en Afghanistan est perdue d’avance ». Certains ont pu penser que cette entrée en guerre était une erreur. Aujourd’hui, la clarification, là aussi, s’impose : il ne s’agit pas d’une erreur mais d’une agression délibérée à but mercantile d’une part et géostratégique d’autre part. Accaparement des minéraux et carburants fossiles en Iraq comme en Afghanistan d’une part, prendre en tenaille l’Iran et menacer la Chine d’autre part. Le tout au nom de la démocratie, bien évidemment.

Aimé Habib

Il est sorti avec son fusil, a tué 16 personnes puis est rentré dans sa caserne…

Un soldat américain a tué 16 Afghans dimanche, dont neuf enfants et trois femmes, dans deux villages de la province de Kandahar proches de sa base, dans le sud du pays, selon le président Karzaï. L’affaire survient alors que la tension retombait à peine après la mort d’une trentaine de personnes dans des émeutes et attaques liées à la destruction de Corans sur une base américaine.

L’auteur présumé du massacre, dont l’OTAN n’a pas confirmé le bilan, a été arrêté. Il était posté sur une base américaine située à 500 mètres environ des villages de Balandi et Alkozai, dans le district de Panjwai de la province de Kandahar, berceau historique des talibans. Selon un responsable américain à Washington, il est rentré à la base et s’est rendu.

Le président Hamid Karzaï a exigé des explications de Washington. « C’est un assassinat, le meurtre intentionnel de civils innocents et cela ne peut être pardonné », a-t-il déclaré dans un communiqué, ajoutant qu’il avait demandé à de multiples reprises aux Etats-Unis de cesser de tuer des civils. Le communiqué présidentiel précise que cinq personnes ont également été blessées dans l’attaque.

Douze des personnes tuées habitaient à Balandi, a affirmé un fermier, Samad Khan, qui dit avoir perdu les onze membres de sa famille, dont des femmes et enfants, qu’il a retrouvés morts et brûlés -pour une raison inconnue- en rentrant chez lui. Le président Karzaï doit faire punir le soldat américain « sinon, qu’on nous le livre », a ajouté le villageois.

La même colère régnait à Alkozai, où une femme ayant requis l’anonymat a affirmé que les quatre habitants tués appartenaient à sa famille. « Il n’y a pas de talibans ici (...). Soit il était saoul, soit il a pris du plaisir à tuer des civils », a-t-elle lancé.

Afghanistan

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