Le réarmement de l’Europe au Sommet européen

26 pays sur 27 de l’UE pour la stratégie de soutien à l’Ukraine

8 mars

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont autorisé, le 6 mars à Bruxelles, un grand plan "Réarmer l’Europe" à 800 milliards d’euros. La Commission européenne est appelée à le développer en urgence, alors que les États-Unis ont amorcé un désengagement en Ukraine.

Seuls 26 pays ont approuvé un texte ad hoc sur la stratégie de soutien à l’Ukraine, que le dirigeant hongrois Viktor Orban rejette.

Le rapprochement du président américain Donald Trump avec le président russe Vladimir Poutine a poussé le président du Conseil européen, Antonio Costa, à convoquer ce sommet extraordinaire.

L’altercation à la Maison-Blanche, entre Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, suivie de la suspension par Washington de son aide militaire et en renseignement à Kiev, ont accentué l’urgence de la situation.

Le 4 mars, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a présenté un grand plan de l’UE devant aider les États membres à investir massivement dans leurs défenses. Ce plan ne pourra se mettre en place qu’avec l’unité des Européens. L’UE doit rester forte sur ce volet des conclusions.

Les dirigeants ont aussi abordé les lignes stratégiques de soutien à l’Ukraine, contre lesquelles le Premier ministre hongrois, aligné sur la politique de Donald Trump, avait menacé de poser son veto.

Cette prise de position n’a pas freiné la volonté des autres États membres d’avancer. Ils ont validé un texte à part, annexé aux conclusions, après s’être assurés d’avoir amadoué le Premier ministre slovaque Robert Fico, qui avait lui aussi fait planer la menace d’un refus.

Ce dernier était surtout inquiet pour l’approvisionnement énergétique de la Slovaquie, privé du gaz russe qui transitait par l’Ukraine.

Le sommet n’était pas terminé pour autant. Les dirigeants européens poursuivaient leurs échanges de vues sur l’Ukraine autour du dîner. En l’absence cette fois du Premier ministre belge Bart De Wever, qui a dû quitter le cénacle "pour des raisons familiales urgentes".

L’Europe et l’Ukraine sont à un "moment décisif", a lancé Ursula von der Leyen aux côtés de Volodymyr Zelensky.


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