
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
6 octobre 2008
Les artisans de la paix dans le monde se sont réunis ce dernier week-end et jusqu’au 6 octobre à Intibucá, au Honduras, pour une rencontre régionale organisée par la CADA - Campagne pour la Démilitarisation des Amériques - avec le soutien du Cebrapaz, le Centre brésilien de solidarité aux peuples en luttes pour la paix, et le Conseil mondial de la Paix. L’enjeu est d’opposer une alternative aux relents de ’guerre froide’ que prennent jusqu’en Amérique latine les retombées de la guerre du Caucase.
Les premières rencontres pour la paix de la région Amérique latine se sont tenues il y a cinq ans dans les Chiapas (Mexique) avec la participation de 272 organisations locales, régionales ou internationales - 35 pays étant représentés. Ce succès a beaucoup contribué à renforcer des alliances régionales pour la paix et pour des actions à dimension sociale et politique d’opposition à l’escalade militaire et à l’omniprésence des Etats-Unis, qui voudraient continuer d’imposer aux pays de “son arrière-cour” une hégémonie économique dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle ne se traduit par aucun mieux-être pour les peuples de la région.
La militarisation du monde n’en a pas moins une traduction économique : c’est un puissant marché au service des pays impérialistes et des trafiquants d’armes qui sont dans leur sillage - et contre cette menace permanente, la riposte des organisations pacifistes a été ce 2e Sommet, pour approfondir la coordination des mouvements et des actions.
La Rencontre a lieu au Honduras, où les Etats-Unis ont renforcé leur présence militaire sur la base de Palmerola, leur principal centre opérationnel pour cette zone. Le Honduras a également rejoint, avec la Bolivie, le Nicaragua et la République dominicaine, l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) créée à l’initiative de Cuba et du Venezuela.
Les perspectives sont, en effet, beaucoup plus larges, en rapport notamment avec la tenue, l’année prochaine à Belem do Pará (Brésil), du prochain Forum Social mondial, dont l’un des thèmes de campagne sera de mobiliser les peuples de la région et du monde contre la IVe Flotte états-unienne, déployée depuis le 1er juillet 2008 dans la Caraïbe et l’Atlantique sud, et notamment dans les eaux territoriales brésiliennes.
L’annonce de la "réactivation" de cette flotte (créée durant la Deuxième Guerre mondiale et désarmée en 1950) a suscité un grand émoi en Amérique latine, où des changements politiques ont amené au pouvoir depuis plusieurs années des gouvernements progressistes affichant leur volonté de s’affranchir de la tutelle des Etats-Unis. L’ensemble des pays de la zone - à l’exception notable, mais prévisible, de la Colombie - ont fait part de leurs doutes et de craintes quant aux intentions réelles des Etats-Unis.
Remilitarisation de l’atlantique Sud
Washington avait alors expliqué que le but poursuivi était de protéger sa sphère d’influence sud (Caraïbes, Amérique centrale et Amérique du Sud) en se positionnant de manière à « lutter contre les trafics illégaux et intervenir en cas de catastrophes naturelles ».
Les parlementaires brésiliens de la majorité Lula ont affiché leur hostilité à ce redéploiement, alors que « d’importants gisements de pétrole ont été découverts au large des côtes » et que « l’internationalisation de l’Amazonie » est évoquée dans certaines instances internationales (OIT, Union européenne) pour stopper le pillage de l’or et les facteurs connexes d’extinction des populations indigènes. C’est aussi du parlement brésilien qu’est venue la demande d’interdire à la 4e flotte de croiser dans les eaux territoriales du Brésil.
Des craintes ont été également exprimées par la présidente argentine, Cristina Fernández, au nom de son pays et en celui des voisins boliviens et paraguayens notamment. La réponse que lui fit le sous-secrétaire d’Etat états-unien, Tom Shannon, déclarant que les bateaux « ne remonteraient aucun fleuve », sauf « en cas de demande des gouvernements » n’a rassuré personne en Amérique latine. D’autant que, « pour la première fois dans l’histoire de la marine des Etats-Unis » comme le souligne le correspondant particulier de l’Humanité (17/7/08), « le commandement a été confié à un officier des commandos spéciaux, l’amiral John Kernan qui, en Irak et en Afghanistan, était chargé des contacts avec les groupes rebelles opposés aux régimes contre lesquels sont intervenues les troupes de Washington ». Pas vraiment un habitué des sauvetages humanitaires...
La riposte vénézuélienne : avions et flotte russes
La riposte est venue du président vénézuélien Hugo Chávez qui a ouvert en grand, depuis le 8 septembre, les portes d’un aérodrome du pays à des avions anti-sous-marins russes, laissant au porte-parole du ministère des affaires étrangères du gouvernement Poutine, Andreï Nesterenko, le soin d’annoncer, en pleine guerre du Caucase, la participation d’une flotte russe à des manœuvres militaires conjointes avec le Venezuela, en novembre prochain, dans la mer des Caraïbes.
La flotte en question devrait comporter « quatre bâtiments - dont l’emblématique croiseur à propulsion nucléaire “Pierre le Grand”, porteur de missile à double capacité conventionnelle et nucléaire, et la frégate “Amiral Tchabanenko”, spécialisée dans l’attaque de sous-marins » signalait LatinReporters le mois dernier. Son directeur écrivait alors qu’« à la quasi unanimité, les analystes occidentaux y voient une réaction irritée de Moscou aux signes les plus récents de la prétention des Etats-Unis à l’hégémonie, à savoir l’installation prévue du bouclier antimissile américain en Europe centrale, l’adhésion éventuelle de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN, ainsi que la présence en mer Noire de navires de guerre américains qui ravitaillent la Géorgie ».
Le résultat en est une montée de la tension en Amérique latine, où le Venezuela d’Hugo Chávez, voisin d’une Colombie surarmée par les Etats-Unis, a pris l’option de devenir, même si ce n’est que temporaire, « un allié stratégique de la Russie » en achetant à ce pays pour trois milliards de dollars d’armements. Un équipement toutefois très modeste au regard des près de cent hélicoptères de combat - dont six équipés d’armes anti-sous-marins - de la 4e flotte.
Ces relents de guerre froide ne peuvent pas servir les peuples d’Amérique latine et c’est dans ce contexte que le Brésil - à l’origine de l’UNASUR (Union des nations sud américaines) et du Conseil de Défense sud américain, chargés de faire prévaloir la vision sud-américaine d’un monde multipolaire - appuie de tout son poids de géant régional les mouvements pacifistes : dans les 2e Rencontres du Cebrapaz qui se tiennent ces jours-ci au Honduras, comme dans la préparation du prochain Forum social mondial.
La Conférence du Honduras est prévue sur cinq jours, du 2 au 6 octobre, et va passer en revue tous les problèmes posés aux peuples de la région Caraïbes/Amérique du centre et du sud par la militarisation : coût économique et social, droits humains, guerre idéologique et contrôle des médias, manipulations et narcotrafics, criminalisation des luttes sociales, etc.
19 tables rondes thématiques sont prévues, ainsi que des études de cas portant sur les Etats-Unis à quelques semaines de l’élection présidentielle, le Chili, Mexique, Salvador, Nicaragua, Argentine, Puerto Rico, Venezuela, la “triple frontière”, Honduras, Brésil, Cuba, Bolivie, Uruguay, Guatemala, Paraguay, Equateur...
Un vaste tour d’horizon des situations nationales et des ensembles et sous-ensembles régionaux, confrontés à des tensions qui, dans cette région, ne sont pas sans évoquer la crise de 1962... bien que le monde actuel soit très différent.
P. David
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