Un article de Salim Lamrani

50 vérités sur Ernesto « Che » Guevara - 1ere partie

17 juin 2017, par Salim Lamrani

Le « guérillero héroïque » cubano-argentin perdure dans la mémoire collective comme symbole de résistance à l’oppression.

  • Ernesto Guevara est né le 14 juin 1928 à Rosario, en Argentine, au sein d’une famille de cinq enfants. Ses parents Ernesto Guevara Lynch et Celia de la Serna font partie de la classe aisée et aristocratique.
  • A l’âge de deux ans, le jeune Ernesto souffre de sa première crise d’asthme, maladie qui l’accompagnera toute sa vie et qui forgera sa volonté à toute épreuve. Sa famille déménage à Córdoba puis à Alta Gracia où le climat est plus propice. Guevara y passera 17 ans de sa vie, jusqu’en 1947.
  • Lecteur avide, Guevara dévore livre après livre dès son plus jeune âge et se passionne pour la philosophie, notamment sociale.
  • En 1948, il commence une carrière de médicine à l’Université de Buenos Aires. Il obtiendra son diplôme en 1953.
  • En 1950, Guevara réalise son premier voyage à moto dans le nord de l’Argentine et visite les régions les plus pauvres du pays. Il parcoure au total 4 500 kilomètres et est marqué par la misère qui frappe son peuple. A ce sujet, il écrit : « Je ne me nourris pas des mêmes formes que les touristes […]. L’âme du peuple est reflétée chez les malades dans les hôpitaux ».
  • Un an plus tard, il parcourt la côte Atlantique de l’Amérique du Sud à bord d’un bateau pétrolier de la compagnie nationale argentine qui l’a recruté en tant que personnel médical.
  • De janvier à juillet 1952, à l’âge de 24 ans, Guevara réalise son premier voyage international à moto avec son ami Alberto Granado. Ils visitent le Chili, le Pérou, la Colombie et le Venezuela. En mai 1952, à Lima, Guevara fait la connaissance du docteur Hugo Pesce, dirigeant du Parti communiste péruvien et disciple de José Carlos Mariátegui qui travaille dans une léproserie. Cette rencontre ainsi que les mois qu’il passera au sein de l’institution médicale à soigner les lépreux se révèleront décisifs et traceront son destin futur de lutte en faveur des opprimés. Durant ce voyage, Guevara découvre la misère et l’exploitation des peuples latino-américains, notamment par les multinationales étasuniennes.
  • En juillet 1953, après avoir obtenu son diplôme de médecin, Guevara entreprend un nouveau voyage à travers l’Amérique latine avec son ami d’enfance Carlos Ferrer. En Bolivie, il découvre le processus radical lancé par Mouvement nationaliste révolutionnaire en 1952.
  • Le 24 décembre 1953, il arrive au Guatemala alors dirigé par le Président réformateur Jacobo Arbenz. Il y passera neuf mois dans des conditions économiques difficiles.
  • Au Guatemala, Guevara se lie d’amitié avec Antonio « Ñico » López, exilé cubain qui avait pris part à l’attaque de la caserne Moncada lancée par Fidel Castro le 26 juillet 1953. López sera à l’origine du surnom « Che » de Guevara, en référence à l’interjection typiquement argentine utilisée par le jeune médecin.

À suivre

Salim Lamrani

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Son nouvel ouvrage s’intitule Fidel Castro, héros des déshérités (Paris, Editions Estrella, 2016) et comporte une préface d’Eduardo Galeano.

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  • Merci de revenir à nos fondamentaux trop longtemps oubliés ... « Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement. » (Henri . Krasucki)
    C’est aussi le milliardaire Warren Buffet, qui nous rappelait nos fondamentaux en déclarant : « Tout va bien pour les riches . La lutte des classes existe, et c’est la mienne qui est en train de la remporter. ». Ceci au moment ou les syndicats de collaboration de classe CFDT & co ; promus par les médias des oligarques et ceux que l’on continuait de classer à gauche, nous expliquaient doctement avec l’arrogance de ceux qui pensent détenir la science infuse, que la lutte des classes c’était ringard ... Pourtant c’est clair ! La guerre des classes est le vrai clivage opérationnel ... le clivage droite /gauche ne fait que semer divisions et confusion ... Macron vient de rassembler la classe dominante et ses larbins du monde politique et médiatique, (de droite et de gauche)...à nous de rassembler ceux qui luttent contre l’ordre néolibéral et le capitalisme mondialisé que Macron et ses commanditaires veulent nous imposer... Alors sans doute viendrons des jours heureux... Nos aînés l’on fait entre 1940 et 1945 . Suivirent les 30 glorieuses ...A méditer !


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