Référendum du 29 mai

69% des agriculteurs français pour le “non”

24 mars 2005

Près de 69% des agriculteurs français ayant arrêté leur choix ont l’intention de voter “non” au référendum du 29 mai sur la Constitution européenne, et 31% seulement pour le “oui”, selon un sondage IPSOS qu’a publié mardi le quotidien “Ouest-France”.

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Le sondage réalisé pour “Ouest-France” sur les intentions de vote des agriculteurs français sur le référendum du 29 mai prochain a été publié alors que s’est ouvert au Mans le congrès de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles). Il fait apparaître que les partisans du “non” sont sensiblement plus nombreux chez les hommes, les moins de 50 ans, les électeurs de droite et les propriétaires d’exploitations moyennes (20 à 100 hectares). Ils recrutent leurs gros bataillons chez les céréaliers (86%), les viticulteurs (84%), les producteurs de viande (90%) et les éleveurs de porcins et volailles (87%).
Mais le sondage indique également que 42% des agriculteurs interrogés n’ont pas encore arrêté leur choix et que 12% envisagent par ailleurs de s’abstenir alors que 3% ne se prononcent pas.
Le sondage fait apparaître que 63% des agriculteurs se déclarent plutôt pessimistes sur la situation générale de leur exploitation, contre 36% plutôt optimistes. Ce sondage a été réalisé du 15 au 18 mars par téléphone selon la méthode des quotas auprès d’un échantillon représentatif de 616 personnes âgées de plus de 18 ans.
"Le sondage est fidèle à l’ambiance dans les campagnes", a estimé le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, interrogé mardi dans le journal de France 3 Ouest. Soulignant qu’il votera “oui” à titre personnel mais que la FNSEA ne donnera pas de consigne de vote, il estime que les agriculteurs sont déboussolés par les différentes réformes qui touchent leur secteur.


Cinéastes, comédiens, chercheurs...Appel d’artistes pour le “non”

Un appel intitulé “Des universitaires, des chercheurs, des artistes disent "non" au projet néolibéral de Constitution européenne” est mis en circulation. Élaboré par un collectif de travail, il a déjà reçu plus de cent signatures en peu de temps. Sur la liste qui s’élabore se croisent des compétences de cinéastes et de metteurs en scène, de comédiens, enseignants, auteurs, chercheurs de toutes disciplines, acteurs de la vie culturelle et éducative.
Le texte indique en préambule, "dans les grands médias, le projet de Constitution européenne donne lieu à une information qui répond davantage à la vulgate propagandiste qu’aux exigences d’un authentique débat correspondant aux enjeux en cause. La présentation dominante détourne ces enjeux en logique plébiscitaire pour ou contre l’Europe en occultant la nature même du projet en cause".
Vient ensuite la déclinaison des points essentiels qui révèlent "la prévalence des logiques marchandes et concurrentielles autour desquelles ce projet de traité est conçu".
Le texte poursuit : "Le "non" à l’Europe libérale ne constitue nullement un "non" à l’Europe comme voudraient le faire croire les libéraux de toutes obédiences. C’est une autre Europe qu’il convient de construire, fondée à la fois sur les valeurs constitutives des démocraties européennes, intégrant les principes d’égalité et de solidarité ayant légitimé les services publics et les financements publics dans les domaines de la culture, de l’éducation et de la recherche et prenant en compte les nouveaux défis du temps présent pour construire de nouveaux réseaux de coopération intra-européens ; une Europe alternative et humaniste ouverte sur le monde ; une Europe s’appuyant sur les principes de l’exception culturelle et le projet de charte de l’UNESCO sur la diversité culturelle (...)".
Pour se joindre à l’appel et obtenir l’intégralité du texte, on peut contacter : [email protected] ou [email protected]


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