Publication du rapport de l’ONU sur la population mondiale

8,5 milliards d’individus d’ici 2030

31 juillet 2015, par @celinetabou

En 2022, l’Inde dépassera la Chine et deviendra le pays le plus peuplé du monde, selon le rapport des Nations Unies, publié mercredi 29 juillet, à New York. Ainsi, 19 % de la population mondiale vivra en Chine et 18 % en Inde, indique l’étude, intitulée « Perspectives de la population mondiale : Révision de 2015 ».

Pour le secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales de l’ONU, Wu Hongbo, il faut « comprendre les changements démographiques qui sont susceptibles de se produire au cours de ces prochaines années, ainsi que les défis et les opportunités qu’ils peuvent comporter en termes de développement durable ». Pour ce dernier, c’est « la clé de la conception et de la mise en œuvre d’un nouvel agenda du développement. »

Un vieillissement de la population scruté

« En 2015, la planète compte environ 7,3 milliards d’habitants. La population mondiale a augmenté d’un milliard depuis 2003 et de deux milliards depuis 1990 », a indiqué à la presse, John Wilmoth, directeur de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU.

Les chercheurs estiment que la population mondiale atteindra 8,5 milliards d’ici à 2030, 9,7 milliards d’ici à 2050 et 11,2 milliards d’ici à 2100. Cependant, le vieillissement de la population aura également tendance à s’accentuer et à devenir « même préoccupant dans certains pays ».

Toutefois, le rythme de croissance de la population mondiale dépendra de l’évolution de la fécondité, notent les chercheurs. Ces derniers estiment que la baisse de la fécondité, y compris l’Afrique, impacte l’ensemble des pays. En Afrique, la fécondité est passée de 4,7 enfants par femme à 3,1 en 2050, et à 2,2 d’ici à la fin du siècle.

Neuf pays peupleront le monde

« L’essentiel de cette augmentation de la population mondiale peut être attribué à une liste réduite de pays à fécondité élevée, principalement situés en Afrique, ou aux pays dont les populations sont déjà importantes », précise le rapport.

Entre 2015 et 2050, la moitié de la croissance démographique viendra de l’Inde, du Nigéria, du Pakistan, de la République démocratique du Congo, de l’Ethiopie, de la Tanzanie, des États-Unis, de l’Indonésie et de l’Ouganda. Cependant, d’ici 2050, les populations de six pays devraient dépasser les 300 millions, comme la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Nigéria, le Pakistan et les Etats-Unis.

Parmi les 10 pays actuellement les plus peuplés, un seul se trouve en Afrique (Nigéria), cinq sont situés en Asie (Bangladesh, Chine, Inde, Indonésie et Pakistan), deux en Amérique latine (Brésil et Mexique), un en Amérique du Nord (Etats-Unis) et un en Europe (Fédération de Russie).

La Chine compte actuellement approximativement 1,38 milliard d’habitants contre 1,31 milliard en Inde. En 2022, les deux pays seront à 1,4 milliard d’habitants environ puis l’Inde continuera de croître, pour atteindre 1,7 milliard projeté d’ici 2050. De son côté, la population chinoise devrait stagner avant une légère baisse à partir de la fin des années 2030.

L’Afrique au cœur de la hausse démographique

« La population du Nigéria, actuellement au septième rang mondial, est celle qui augmente le plus rapidement », note le rapport. Les chercheurs expliquent que l’Afrique devrait être responsable de plus de la moitié de la croissance de la population mondiale au cours des 35 prochaines années.

Au milieu du siècle, la population du Nigeria devrait dépasser celle des Etats-Unis, avec 398,5 millions d’habitants, contre 388,8 millions d’Américains. L’Angola, le Burundi, la République du Congo, le Malawi, le Mali, le Niger, la Somalie, l’Ouganda, la Tanzanie et la Zambie pourraient, eux, d’ici à 2100, avoir une population qui va quintupler.

L’UNICEF avait annoncé que 25 % de la population mondiale sera en Afrique en 2050. Elle devrait en représenter 40 % d’ici la fin du siècle. Selon le rapport, cette augmentation rendra la lutte contre la pauvreté encore plus difficile.

« La concentration de la croissance de la population mondiale dans les pays les plus pauvres présente un ensemble de défis et rend plus difficile la lutte contre la pauvreté et l’inégalité, l’éradication de la faim et de la malnutrition, et l’amélioration de la scolarisation et des systèmes de santé, qui sont tous essentiels à la réussite du nouveau programme de développement durable », a indiqué John Wilmoth.

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  • 11,2 milliards d’humains en 2100 ? C’est évidemment beaucoup plus que ce que pourra supporter la planète... Si nous voulons sauver ce qui peut encore l’être, nous devons impérativement maîtriser notre fécondité...

  • Les scientifiques se sont trompés sur l’augmentation de la température et l’élévation du niveau de la mer d’ici la fin du 21eme siècle . Ils avaient prévus une augmentation de la température de 1° et une élévation du niveau de la mer de 80cm à 1,20m, mais en réalité d’après leurs dernières prévisions l’augmentation de la température serait de plus de 3° et l’élévation du niveau de la mer serait de l’ordre de 2 m à 2,5m . Et comme ils ne maitrisent pas tous les facteurs de l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et notamment l’accélération du dégel du permafrost , il est probable que ces dernières prévisions soient encore erronées et que la température s’élève plutôt de 4° et que le niveau de la mer soit de l’ordre de 3m.

    Comme ils ne maîtrisent pas tous les facteurs qui entrent en jeu dans l’augmentation de la population , notamment le facteur de la religion qui interdit la contraception et l’avortement ainsi que l’euthanasie, mais également le facteur de l’appauvrissement et la croissance de la misère de certaines populations qui vont entrainer probablement une augmentation de leur taux de fécondité plutôt qu’une baisse ,(Pour les plus pauvres , les enfants sont considérés comme une bénédiction divine et non comme un sacrifice , car ils offrent la perspective d’une augmentation des revenus de la famille et une certaine perspective de sécurité affective pour la vieillesse ) il est probable également qu’ils se trompent sur les prévisions d’augmentation de la population mondiale d’ici la fin du siècle , surtout si on arrive à baisser les taux de mortalité grâce à l’accès même des plus pauvres aux médicaments contre les maladie mortelles et à augmenter les surfaces agricoles et le rendement des exploitations.

    La population mondiale qui était de l’ordre de 800 millions avant l’avènement de l’ère industrielle commencée avec les premières machines à vapeur , a eu besoin de près d’un siècle pour atteindre le milliard au début du 19eme siècle , et encore un siècle pour passer à 1,5 milliard au début du 20eme siècle , mais depuis le début du 20eme sicle , elle a été multipliée par 5. Si bien que même si le progrès technique entrainera un ralentissement de cette croissance il est probable que la population actuelle qui est de l’ordre de 7,5 milliards, soit multipliée par 2,5 ou par 3 d’ici la fin du 21eme siècle ? ce qui nous donnera un chiffre compris entre 19 et 23 milliards d’habitants sur la terre au lieu des 11,2 milliards prévus .

    Ces chiffres sont catastrophiques et peuvent mener l’humanité à son autodestruction si elle n’invente une autre civilisation basée sur autre chose que la course au individuel non partagé et la croissance économique à tout prix entre les diverses nations de la terre .

    Comme nous le dit le pape François dans sa dernière encyclique , il est urgent de passer à une gouvernance mondiale qui permettra aux hommes d’exploiter les richesses de la terre sans se suicider collectivement mais en réalisant le bonheur de toute l’humanité .

    La conférence sur le climat qui doit se tenir prochainement à Paris pourrait être l’occasion de poser la première pierre de ce nouveau monde .


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