Le MRA va plus loin que le ’non’

À nouvelle donne, nouvelle réponse

2 juin 2005

Pour le Mouvement La Réunion Autrement (MRA), l’appel à l’ensemble des forces vives de l’île pour établir ensemble un projet réunionnais prend depuis le résultat du référendum une autre dimension. Le camp du ’non’ a réussi une union qui doit se conforter pour proposer une vision d’avenir.

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La défaite du "oui" confirme pour le MRA le refus des partis politiques classiques, un refus que la population a pu exprimer à La Réunion lors des précédentes élections, régionales, cantonales et européennes. "C’est le quatrième rendez-vous gagné par une coalition politique nouvelle et qui ne fait que traduire l’absence de prise en compte de l’électorat par les partis classiques", de même selon Alain Armand, "les réponses ne peuvent plus être classiques". Mais "faisons autrement comment ?". Le camp du “non” porte cette responsabilité de trouver comment faire autrement. "Nous ne pouvons pas attendre cette réponse de la part de Chirac, de Villepin et Sarkozy, ou de leurs représentants locaux...".

Entrer dans une logique de projet

Il l’a dit : "le “non” signifie aussi qu’il y a obligation de sortir d’une logique de guichet, done ankor la pa asé, pour renégocier, conforter la place de La Réunion dans le monde européen en vue d’un projet. La nouvelle réponse politique se trouve dans le rassemblement de l’union des forces de gauche et de progrès, qui est, encore plus maintenant, une nécessité. Le rassemblement a du sens si on est capable d’avoir un projet réunionnais". Un projet, négocié ici, qui pourra, dans 20 mois, être présenté au futur gouvernement.

Nouvelle dimension

Malgré le “non”, la mondialisation des échanges ne va pas s’arrêter, voilà pourquoi Alain Armand insiste sur la nécessité de dépasser la simple relation de département dépendant de la France, pour mieux comprendre les relations avec l’ensemble du monde : "à nous de trouver un mode de développement pour La Réunion, une vraie réponse réunionnaise, invitation à toutes les forces vives pour renforcer cette alliance politique, tenter de faire naître un vrai projet politique".

Assez de supercherie

Alain Zaneguy est choqué par le non-respect de ceux qui disent que les Réunionnais ont voté “non” par "couillonnisse". Il exprime son inquiétude pour la cohésion sociale "si la démagogie et le mensonge se poursuivent" et cite en exemple l’annonce du Conseil général de signer 10.000 Contrats d’avenir d’ici la fin de l’année, "une supercherie". Il relève "la trahison du PS que les Réunionnais n’oublieront pas" et regrette avec humour que "le président de la République choisisse Gilbert Annette au sein du gouvernement plutôt que Nassimah Dindar, vu le premier plan qu’a pris le PS dans la défense du “oui”".

Eiffel


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