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Madagascar
Conséquences des élections législatives et de la guerre
2 avril 2003
Dans le fracas des bombardements américains sur les populations irakiennes et les échos de la protestation mondiale contre cette agression impérialiste, la situation à Madagascar ne retient guère l’attention de l’opinion internationale. Des observateurs avaient prédit que les résultats des élections législatives du 15 décembre 2002, qui ont donné la majorité au parti présidentiel TIM (Tiako i Madagasikara) au sein de la Chambre basse, amorceraient le retour au calme et à la stabilité dans le pays, tout en reconnaissant que le mode de scrutin appliqué lors de cette élection (scrutin majoritaire à un tour) visait avant tout à renforcer le pouvoir. Mais ces observateurs se sont peut-être réjouis un peu trop tôt, hélas.
En effet, ce premier trimestre 2003 a été marqué par des événements qui ont étonné plus d’un. Il semblerait d’abord que le gouvernement accumule de manière étonnante les erreurs et dérapages qui augmentent le nombre de ses adversaires.
Ainsi, les arrestations de dirigeants de l’AREMA se poursuivent. Des officiers supérieurs ont été arrêtés pour des motifs qui suscitent maintes réserves chez des juristes. Il y eut, en outre, la nomination de nouveaux présidents de Faritany (P.D.S.), dont quatre officiers supérieurs sur les six en fonction, ce qui n’a pas manqué d’étonner. La réaction la plus violente contre ces nominations a émané d’un dirigeant du parti MFM, Pety Rakotoniaina, ancien PDS de Fianarantsoa. Manifestations, barrages, conférences de presse tonitruantes : telle a été la réponse du PDS destitué.
Quelques semaines plus tard, le 29 février 2003, une grande manifestation était organisée à Tuléar par le KMMR ou comité pour le soutien à Marc Ravalomanana. Ce comité s’est transformé en "Comité pour le soutien à la Vérité et à la Justice", le sigle KMMR en malgache étant maintenu. Tous les membres du "nouveau" KMMR proclament qu’ils continuent de soutenir Marc Ravalomanana, mais qu’ils militent pour le changement de son gouvernement et de son entourage qu’ils jugent « incompétents » et qualifient de « saboteurs ».
La manifestation de Tuléar a été marquée par de violents affrontements entre les manifestants et les forces de police, et auraient entraîné la mort d’un policier. Les manifestations de rue ont par ailleurs été interdites, à Tuléar et Fianarantsoa, soulevant un tollé général dans la presse, qui les dénoncent comme des atteintes à la démocratie.
Mais le KMMR déclare qu’il continuera à exprimer son mécontentement et a programmé des tournées dans les six chefs-lieux de province. Les objectifs avoués de ce mouvement sont la contestation des irrégularités lors des législatives et le changement du gouvernement.
Le KMMR montre du doigt le Premier ministre, M. Sylla, qu’il rend responsable de la situation actuelle car, dit le KMRR, il ne maîtrise pas son « équipe ».
Par ailleurs, un peu partout, et jusqu’au sein de la mouvance présidentielle, des voix s’élèvent contre la poursuite des arrestations d’opposants ou présumés tels.
D’autres questions fusent suite à la création du corps des "réservistes". On se souvient qu’au plus fort de la crise post-électorale en 2001-2002, ces réservistes avaient été appelés à la rescousse pour mener à bien la "pacification" dans certaines régions où les pro-Ratsiraka avaient érigé des barrages : Toamasina, Mahajanga, Tuléar, Fianarantsoa. Or, dernièrement, le corps des réservistes qui compte actuellement 2.800 hommes a été officiellement intronisé. Il est placé sous la responsabilité directe du ministre de la Défense, ce qui soulève bien des questions quant au rôle dévolu aux forces armées légales (militaires, gendarmes, policiers).
De son côté, la ministre de la Justice n’a guère apprécié la position publique d’Amnesty International, qui a renvoyé dos à dos les protagonistes de l’ancien régime et du nouveau pouvoir, lors de la crise, imputant à l’une et l’autre partie la responsabilité d’actes délictueux, contraires au respect des droits humains.
Madagascar et la guerre en Irak |
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Le président malgache était présent au sommet des non-alignés de Kuala-Lumpur et lors d’une tournée en Europe qui l’avait conduit en Suisse, répondant aux questions des journalistes à propos du conflit USA-Irak (qui n’avait pas encore éclaté), il déclarait qu’en tant que membre de l’ONU, Madagascar soutient les décisions de cette institution internationale. Or, son ministre des Affaires étrangères, le général Ranjeva, lors dune récente interview (le 24 mars) sur une télévision privée, a défendu la même position en y ajoutant toutefois un "bémol" : pas de critique contre les bombardements américains sur les populations civiles irakiennes, ni contre cette agression illégale au regard des lois internationales, pas de référence à "un océan Indien zone de paix", mais seulement quelques mots de regrets face à ce qu’il appelle « l’échec de la diplomatie » avec au passage une phrase félicitant le secrétaire général de l’ONU pour son engagement en faveur de la paix mondiale. À noter toutefois que la plupart des personnalités politiques malgaches interrogées par les médias se déclarent pour le respect des résolutions de l’ONU et pour la paix. Pour sa part, seul le parti AKFM, en tant que tel, a pris position publiquement pour condamner la politique agressive de l’Impérialisme américain en Irak et ses tentatives de bouleverser l’ordre mondial en commençant par cette région sensible du Proche et du Moyen Orient. Les pourparlers actuels entre le gouvernement Ravalomanana et les bailleurs de fonds (FMI, Banque Mondiale) suffisent-ils à expliquer cette attitude que déplorent tous ceux qui, dans le passé, avaient apprécié l’engagement de Madagascar en faveur de la paix mondiale ? L’éradication de la pauvreté est-elle possible dans ce climat de tension internationale ? Cette position s’explique-t-elle par les difficultés actuelles de la Grande Île ? En effet à l’initiative de la Banque Mondiale, du FMI, de l’Union européenne, s’est tenu les 26 et 27 mars dernier au Palais d’État d’Iavoloha un atelier présidé par le président de la République. Cette rencontre a réuni quelque 500 personnes : techniciens, membres d’institutions, chefs d’Églises, représentants des partis politiques, du corps diplomatiques et des institutions de l’ONU. L’objectif de la réunion était d’avaliser le "Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté" ou D.R.S.P., nouveau label apposé aux anciens programmes d’ajustement structurels (PAS) qui, on le sait, n’ont pas donné les résultats escomptés dans les pays contraints de les appliquer. Selon le document de base de cet atelier DSRP, Madagascar compte 70% de pauvres, soit plus de 10 millions sur une population de 15 millions d’habitants ; sa dette extérieure se chiffre à plus de 4 milliards de dollars représentant 331% des recettes d’exportation, 889% de ses recettes fiscales, 100% de son P.I.B. On rappelle par ailleurs, qu’en juillet 2002, les "Amis de Madagascar" réunis à Paris avaient annoncé des financements pour promouvoir la relance de l’économie malgache. Selon le DSRP, ce financement serait de l’ordre de 2,3 milliards de dollars sur cinq ans. Le DSRP prévoit que le taux de croissance de l’économie malgache devrait être de 8% à 10% d’ici 2005. La réalisation des objectifs de développement inscrits dans ce DSRP (infrastructure, aide au secteur privé, amélioration de l’éducation et de la formation, éradication de la corruption, développement du tourisme...) permettrait d’atteindre le point d’achèvement pour la réduction de la dette. Le président Ravalomanana a appelé les participants à cet atelier DSRP à laisser de côté la « politique » afin de concentrer les efforts sur les problèmes économiques du moment. Les opposants se demandent toutefois comment concilier cette option "apolitique" avec le fait que les bailleurs de fonds (des pays riches) gaspillent des sommes astronomiques dans leur guerre contre l’Irak et que l’essentiel de leurs investissements financiers à venir portera sur la reconstruction de ce pays, qu’ils ont eux-mêmes volontairement détruit pour défendre leurs intérêts égoïstes. |
B. Y.
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