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Il y a 20 ans disparaissait Thomas Sankara
18 juillet 2007
La semaine dernière, le Centre Norbert Zongo de Ouagadougou a accueilli la première conférence de presse pour la Commémoration du 20ème anniversaire de la mort de Thomas Sankara, le Président du Burkina Faso assassiné en octobre 1987. Parmi les manifestations annoncées, un symposium international de 3 jours mettra l’accent sur l’actualité des projets du “sankarisme”.
Le Collectif National d’Organisation de la commémoration du 20ème anniversaire de la mort de Thomas Sankara est composé de personnalités de la société civile et de représentants des deux partis sankaristes l’UNIR/MS et l’UPS. Il est présidé par Cheriff Sy qui, lors de la conférence de presse du 10 juillet à Ouagadougou, était accompagné de Jonas Hien, Vice-président du CNO, Me Benewendé Sankara, responsable de la Commission thématique, et Jean Hubert Bazié, responsable de la Commission information/communication.
Dans sa déclaration préliminaire, Cheriff Sy a souligné que l’œuvre du capitaine Sankara, « assassiné dans l’exercice de ses fonctions », tant sur le plan politique, économique, social et culturel que du point de vue de sa vision du monde et du devenir de l’Afrique « a fait de lui l’un des chefs d’Etat africains qui ont su le mieux s’identifier aux peuples du continent et à leurs profondes et légitimes aspirations ».
« Vingt années après son assassinat, Thomas Sankara défie les ans, fait l’actualité et inspire les réflexions sur le devenir de l’humanité - a dit Cheriff Sy -, qu’il s’agisse de l’annulation de la dette des pays africains, de la lutte contre le néocolonialisme et les autres formes de domination, de la lutte active contre la corruption, de la moralisation de l’Administration, de la promotion de la femme et des jeunes, de la responsabilisation des masses populaires, de la santé du peuple ou de la scolarisation des enfants ».
Il inspire les réflexions sur le devenir de l’Humanité
Dix-sept ans après le Sommet de la Baule, où s’étaient réunies les démocraties libérales africaines autour de la prétention un peu vaine de montrer aux Africains la voix de leur salut, des organisations politiques ou des associations se forment pour souligner la nécessité de poursuivre l’œuvre de Thomas Sankara dans la vision originale qu’il a donnée, avant la lettre, à « un développement durable, pour une liberté véritable et une fraternité entre les peuples », a ajouté le président du CNO.
Le 15 octobre dernier, lors du 19ème anniversaire, au cimetière des Martyrs de Dag’noin à Ouagadougou, l’année 2007 a été déclarée « Année Thomas Sankara ».
Par cette initiative, les continuateurs de l’œuvre du président assassiné donnent droit au vœu des alter-mondialistes réunis à Bamako en 2005 - a ajouté Cheriff Sy. « Ils l’appuient non seulement en encourageant la mobilisation des organisations populaires du Nord et du Sud dans leur dynamique autonome, mais aussi en orientant les différentes et diverses initiatives vers un point unique : créer ensemble les conditions de cet autre monde possible ».
Pour ce 20ème anniversaire, le Burkina Faso va recevoir des délégués de pays africains, européens et américains. Le Collectif national d’organisation a par ailleurs dévoilé quelques volets d’un programme qui va comporter de nombreuses activités culturelles, artistiques ou sportives, ainsi qu’un concert et, bien sûr, un hommage solennel au président assassiné.
Un symposium international, le premier du genre, se tiendra sur trois jours avec pour thèmes : Qui est Thomas Sankara ? Thomas Sankara et le développement endogène. Qu’est-ce le Sankarisme : la conceptualisation 20 ans après. Sankarisme et Mondialisation. Sankarisme et protection de l’environnement. Sankarisme et promotion de la femme.
Un point sera fait sur la campagne "Justice pour Thomas Sankara” avec les animateurs du Collectif International qui suivent ce dossier depuis plus de 10 ans.
Le budget prévu pour l’ensemble des activités est de 50 millions de francs CFA.
En terminant la présentation de la 20ème commémoration, le Président Cheriff Sy a lancé un appel à la population burkinabé, pour « une participation exemplaire aux différentes activités commémoratives, pour le rayonnement de l’idéal du Président Thomas Sankara ».
P. David avec Bruno Jaffré (et le comité sankara2007)
Pour plus d’informations : Voir le site thomassankara.net
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