La visite de Jacques Chirac en Chine

Affaires et « l’esprit de responsabilité collective »

28 octobre 2006

Le président français Jacques Chirac est arrivé vendredi à Wuhan, au troisième jour de sa visite d’État en Chine, où il devait notamment poser la première pierre de la nouvelle usine PSA Peugeot-Citroën.

La veille à Pékin, devant les étudiants de l’université de Beïda, Jacques Chirac a appelé la Chine à « l’esprit de responsabilité collective ». Le président de la République a souligné « l’impact considérable » de la croissance chinoise sur le réchauffement de la planète. « À quoi servirait le progrès économique si le monde devait devenir irrespirable ? »
En premier lieu en matière environnementale, mais aussi en ce qui concerne l’aide à l’Afrique et le règlement des crises dans « un monde qui hésite encore entre la stabilité et le désordre ». Car « demain, la Chine sera l’une des plus grandes, si ce n’est la plus grande puissance du monde » et ce bouleversement va changer « la face du monde ».
Il a mis en garde contre la « pression croissante, prédatrice et destructrice » que l’homme exerce sur la nature. « Une crise écologique majeure s’annonce », a-t-il prévenu. Il a fait valoir que « les décisions et les choix de la Chine », premier émetteur d’oxyde de soufre et deuxième de CO2, auront « un impact considérable sur le réchauffement de notre planète et la préservation des équilibres environnementaux ». Il a appelé la Chine à rejoindre la France dans son combat en faveur d’une Organisation des Nations unies pour l’environnement, dont les États-Unis ne veulent pas entendre parler.
À Wuhan, ville industrielle de 10 millions d’habitants au coeur de la Chine, où la présence française est forte, M. Chirac devait également inaugurer le nouveau service des urgences du centre hospitalier universitaire, un projet franco-chinois.
Au cours de cette nouvelle étape de son quatrième séjour en Chine depuis sa prise de fonction en 1995, le président français devrait également plaider en faveur des intérêts économiques français, la France, avec l’entreprise Alstom, étant en lice pour la construction d’une ligne de train à grande vitesse entre Wuhan et Canton.
La rencontre, jeudi, entre Chirac et son homologue chinois Hu Jintao avait été marquée par un gros contrat surprise pour l’avionneur européen Airbus, avec la commande de 150 avions de la famille A320, combinée avec l’implantation d’une chaîne d’assemblage des A320.


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