Droits humains

Amina Lawal risque toujours de mourir à coups de pierres

Dans l’attente de son jugement en appel

26 mars 2003

Pendant que l’attention du monde est portée sur l’Irak, Amina Lawal risque toujours la mort, son appel était jugé hier comme le rappelle un article de ’l’Humanité’ dont nous reproduisons ci-après de larges extraits. Le procès a été reporté au 3 juin.

Ce mardi 25 mars la jeune Nigériane de 31 ans Amina Lawal est traduite devant ses juges de la cour d’appel de l’État de Katsina. En sortira-t-elle acquittée et libre comme il y a un an, jour pour jour, Safiya Hussaini étaient sortie du prétoire de l’État de Sokoto, sauvée par une formidable mobilisation internationale qui avait poussé le tribunal à prendre cette décision. Depuis le 22 mars 2002, Amina est sous le coup d’un arrêt de mort par lapidation prononcé par la cour de la charia de Bakori (dans l’État de Katsina). Peine qui fut confirmée le 19 août de la même année par la cour supérieure islamique de Funtua. Après six mois d’attente, le recours immédiatement engagé par les avocats de Lamina a enfin été jugé recevable par la cour d’appel de Katsina, le 23 janvier 2003. Celle-ci a fixé la date de la nouvelle audience à aujourd’hui (hier - NDLR).
Divorcée, mère de quatre enfants, condamnée pour adultère, Amina a été arrêtée le 14 janvier 2002 sur dénonciation de son ancien beau-père. Moins d’une semaine plutôt elle avait mis au monde une petite fille, Wasila, dont le père était le compagnon d’Amina depuis onze mois. Lors de la première audience, ce dernier a nié avoir eu des relations adultérines avec elle et après avoir juré sur le Coran, selon la loi islamique, il a été relaxé. Amina a été accusée de fausse accusation contre lui.<


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