Sommet des pays Non-alignés en Egypte

Appel à un « nouvel ordre mondial »

17 juillet 2009, par Risham Badroudine

118 pays, plus de 50 chefs d’État du mouvement des Non-alignés, sont réunis en Égypte depuis mercredi dernier pour discuter des conséquences de la crise financière mondiale, appelant à un « nouvel ordre mondial » faisant une place plus grande aux pays en développement.

Les Non-alignés ne veulent plus être le jouet des pays occidentaux. La récente crise économique commencée aux États-Unis les a fortement affectés. La solution envisagée est d’accroître les échanges Sud-Sud. Mais cela ne suffit pas, il faut un contre-pouvoir économique à l’Occident.
Le président cubain Raul Castro a affirmé lors de la cérémonie d’ouverture que les pays en voie de développement avaient été les plus durement frappés par la crise.
« Chaque pays doit rechercher des solutions justes à la crise économique mondiale », a déclaré M. Castro. « Nous demandons un nouvel ordre monétaire et économique international. Nous devons restructurer le système financier international pour prendre en compte les besoins des pays en développement ».
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi s’est lui insurgé contre la « non-représentativité » du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Les Non-alignés « sont majoritaires aux Nations Unies. Le Conseil de sécurité ne nous représente pas. Il est monopolisé par quelques pays qui en sont les membres permanents », a-t-il dit. « Ceci constitue un danger pour la paix internationale ».
Il a réclamé pour l’Union Africaine un siège de membre permanent à l’exécutif onusien et a invité les nations d’Amérique latine et d’Asie à faire de même.

Les pays Non-alignés doivent jouer un rôle plus important sur la scène internationale

Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a pour sa part affirmé que les États-membres du mouvement devraient jouer un rôle plus important sur la scène internationale.
« Les processus décisionnels, aux Nations Unies ou dans les institutions financières internationales, continuent d’être basés sur des chartes écrites il y a plus de 60 ans, alors que le monde a largement changé depuis », a-t-il dit.
« Les pays en développement doivent être pleinement représentés aux échelons de prise de décision des institutions internationales », a-t-il ajouté.
L’Inde est avec l’Égypte un des membres fondateurs du mouvement des Non-alignés, créé en 1955, au moment où le monde était en pleine décolonisation.

Risham Badroudine


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