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Clôture des Journées internationales de Corte
18 août 2010
Le 8 août dernier s’est tenue la cérémonie de clôture des Journées internationales de Corte. Cette manifestation a lieu quelques mois après une élection territoriale marquée par une importante poussée des partis corses. Jean-Guy Talamoni, dirigeant de Corsica Libera, a prononcé un discours dans lequel il estime que les conditions d’un « compromis historique » sont réunies. Le moment est venu de rassembler toutes les forces qui militent pour le progrès de la Corse sur la base d’un accord sur l’essentiel. Voici un extrait de son discours.
« Il faut au plus tôt transformer le succès électoral de mars dernier en victoire politique, si l’on ne veut pas avoir eu raison trop tard… (…)
Certes, davantage de Corses en sont conscient qu’il y a quelques années. Certes, beaucoup ont voté nationaliste en mars dernier pour la première fois de leur vie. Certes, nos idées sont de mieux en mieux accueillies par nos compatriotes… Mais il faut aujourd’hui rassembler les énergies de tous les Corses qui attachent de l’importance à l’existence de leur peuple. Il est temps de mettre de côté les querelles entre ceux qui furent qualifiés de “clanistes” et ce que l’on désigna sous le vocable de “séparatistes”. Devant la situation que nous rencontrons et l’incertitude que nous avons sur la pérennité de la communauté corse en Corse, l’heure est à la réconciliation de cette communauté avec elle-même, l’heure est à l’union de tous les Corses qui veulent le demeurer — quel que soit leur préférence politique —, l’heure est à l’édification d’un nécessaire compromis historique, et ce sans la moindre compromission, l’heure est la mise en synergie des forces nationales, l’heure est à la création d’un front commun, l’heure est à la constitution di u partitu di a Corsica.
Plus que jamais, ce compromis conduisant à une sortie de crise semble à portée de main : les revendications qui sont les nôtres semblent désormais largement partagées, y compris au sein de la classe politique dite “traditionnelle” :
- Sur la question du foncier, des Assises se tiendront dès septembre, à la demande de Corsica Libera. Nous défendrons à cette occasion notre proposition de citoyenneté fondée sur 10 ans de résidence, seule solution praticable s’il on veut arrêter la hausse des prix de l’immobilier, qui est également une position particulièrement ouverte et généreuse.
- Sur la question de la langue corse, nous avons bien enregistré la déclaration du Conseiller exécutif en charge du dossier, qui s’est dit favorable à la co-officialité.
- Concernant le problème des prisonniers, nous avons bien entendu la réponse de Monsieur Giacobbi à notre interpellation et son accord — total — affirmé publiquement à l’égard de nos positions.
Sur ces trois questions primordiales, si l’on sent bien des frémissements favorables à nos demandes, il faudra à présent passer rapidement des paroles aux actes, da u dì à u fà.
Pour notre part, nous sommes prêts à participer avec loyauté au débat sur l’avenir de la Corse, qui devra nécessairement être ouvert dans les mois à venir, ne serait-ce qu’en raison de la réforme institutionnelle projetée par Paris et sur laquelle l’Assemblée de Corse est appelée à se prononcer.
Nous sommes prêts à y participer avec la légitimité que nous ont conférée les urnes, mais également avec celle que nous a donnée un combat de plusieurs décennies et les nombreux sacrifices consentis pour que vive le peuple corse.
Nous sommes prêts à travailler, loyalement, avec tous les représentants de la société corse, en particulier sur les trois points que nous venons d’évoquer et qui nous apparaissent comme les conditions sine qua non de l’apaisement : règlement de la question foncière, officialisation de la langue, prise en compte des prisonniers.
Nous le disons avec solennité : si du débat à venir naissait un accord sur ces questions, un pacte susceptible de donner à notre peuple des garanties quant à son avenir comme communauté vivante et originale sur sa terre, alors nous pèserions de tout notre poids pour que la crise soit derrière nous et que s’ouvre une ère de paix, de construction et de prospérité. (…) ».
Contrer une hausse des prix de 2.000%
Interrogé par “lavieimmo.com”, Jean-Guy Talamoni précise quelles sont les propositions pour lutter contre la spéculation qui empêche les Corses de se loger correctement dans leur pays.
Vous évoquez la notion de “citoyenneté Corse” pour endiguer la spéculation immobilière sur l’île de Beauté. Qu’entendez-vous par cela ?
Jean-Guy Talamoni : Ce que demande Corsica Liberia est simple. Nous proposons une citoyenneté insulaire qui s’obtiendrait au bout de dix ans de résidence à titre principal en Corse. Cela est valable pour toute personne désireuse de s’installer dans l’île, et c’est une des solutions que nous préconisons effectivement contre la spéculation. Car les faits parlent d’eux-mêmes : les Corses ne parviennent plus à accéder à la propriété, bien que nous comptions 5.000 nouveaux propriétaires par an. La demande extérieure est pléthorique et les investisseurs prolifèrent sur tout le littoral. Nous ne pouvons plus nous aligner sur les prix, qui affichent une progression continue à l’achat, et en parallèle à la location. À ce sujet, la SAFER [Société d’aménagement foncier et d’établissement rural, NDLR] de Corse mentionne une hausse de 2000% des prix en 10 ans.
Qui sont ces acheteurs ?
Jean-Guy Talamoni : Ce sont surtout des continentaux, des Italiens, ou des Suisses, et nous avons même vu quelques Russes arriver sur le marché. Ce n’est pas qu’un marché de résidences secondaires, mais également de troisièmes ou quatrièmes résidences. Pour un grand nombre d’entre elles, les résidents occupent leur villa 15 jours par an seulement. Le reste du temps, le bien est mis en location, le plus souvent au noir. Aujourd’hui, on compte 70% de para-commercialisme sur l’île. Voilà pourquoi nous souhaitons mettre en place la notion de citoyenneté basée sur la propriété, ce qui est conforme au droit public français, comme ce qui avait été entrepris pour la Nouvelle-Calédonie en 1998.
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Messages
18 août 2010, 11:14, par nicolas de launay de la perriere
voilà un discours raisonné, raisonnable dont devrait s’inspirer certains politiques réunionnais..