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Collectif réunionnais pour le “non”
30 mai 2006
Un an après le rejet par une majorité de Français (plus de 54%) du projet de Traité constitutionnel préparé par l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing, les commentateurs mettent l’accent sur "l’immobilisme" des tenants de la construction européenne. C’est sans doute trop s’en tenir aux apparences.
Dans la France du “non”, l’immobilisme n’a pas sa place et les dures luttes sociales menées depuis l’année dernière ont montré une mobilisation qui ne s’est jamais relâchée. Le débat ouvert sur l’avenir de l’Union européenne par le “non” retentissant de ceux qui veulent l’Europe des peuples plutôt que celle des marchés, est toujours grand ouvert.
Réunies à Paris il y a 2 semaines, les Assises nationales des Collectifs du 29 mai ont adopté une Charte antilibérale pour l’alternative, qui réaffirme l’exigence d’une alternative pour la France et pour l’Europe.
Les membres du Collectif réunionnais pour le “non” ne disent pas autre chose.
o Didier Bourse (ATTAC)
S’unir sur une charte antilibérale
"Le mouvement ATTAC a produit une plate-forme : les 21 exigences sur la Constitution européenne. Elles sont toujours d’actualité. Pour l’avenir, il semblerait - c’est ce qu’on entend dire - qu’il y ait une volonté de réfléchir plus à la Constitution en y associant la société civile. C’est le résultat du coup de semonce donné par le “non” français ; mais personnellement, je reste sceptique. Actuellement, le mode de fonctionnement de l’Europe fait la part belle aux lobbies et ce n’est pas comme cela que nous voyons les choses.
Notre choix est celui d’une Europe sociale donnant la parole aux peuples. Alors comment faire ? Les événements de l’année politique ont montré que le gouvernement n’a pas changé d’un “iota” sa façon de faire de la politique. On l’a vu avec le CPE.
Il faut revenir en force avec les propositions du “non”. Les collectifs du 29 mai continuent à travailler. 400 délégués réunis à Paris le 13 mai - dont un représentant d’ATTAC-Réunion - ont adopté une “charte antilibérale”.
Nous en avons parlé lors de la dernière réunion du collectif réunionnais. Elle me semble être un bon appui, en termes d’alternative et de bilan.
Nous sommes vraiment devant un choix de société. Le “non” à la Constitution européenne a ouvert un débat. À ATTAC, on aimerait travailler, dans la poursuite de ce débat, sur des projets précis concernant la société réunionnaise : la canne, l’eau, le coût de la vie..."
o Éric Delorme (Priorité socialiste Réunion)
Toujours plus de vigilance
"Le Traité constitutionnel n’est pas entré en application et cela n’a pas été le chaos annoncé. Mais la situation est toujours grave : la directive Bolkestein est toujours là ; le risque d’exploitation d’une main-d’œuvre bon marché en provenance de l’Europe de l’Est, aussi ; et l’inquiétude demeure, suite aux injonctions de l’OMC, sur ce que sera le prix de référence du sucre à partir de 2009. Il faut donc faire très attention. La bataille continue. Le PSR va participer, avec l’Alliance, à la construction d’une Europe plus sociale. Il faut arrêter la casse des acquis sociaux. On sent une volonté de passer en force malgré le rejet des urnes.
Nous voulons une Europe proche des peuples, et que s’ouvre un dialogue. Le PSR va dire où il veut aller dans un programme, en privilégiant une démarche de partenariat, comme avec le Collectif ou comme avec l’Alliance.
Le “non” a ouvert en Europe la voie au débat, on a vu des positions se modifier, comme en République tchèque. Les gens ne sont pas prêts à accepter n’importe quoi. Ici, l’ensemble des progressistes se sont levés. le “non” du 29 mai 2005 restera comme quelque chose qui a marqué les esprits".
o Éric Sorret (FSU)
Continuer la conscientisation citoyenne
"Dans le collectif, chacun a repris ses activités. On a eu une année sociale très chargée, mais l’offensive de la politique libérale commence à trouver ses limites. Avec la victoire du “non”, on peut aller vers des échanges, avec tous les autres partenaires, sur des questions de société comme l’emploi : après le refus de la précarité et du CPE, quelle alternative ? La dynamique unitaire du “non” peut permettre un échange entre les 3 pôles - politique, syndicaliste, associatif - sur les alternatives à trouver. Cela oblige à avoir une grille d’analyse de la société réunionnaise.
La FSU, par exemple, a lancé en direction d’autres organisations syndicales une proposition de rencontre : des États généraux pour l’avenir des Jeunes. Si demain, il y a une alternance au gouvernement et qu’on nous ressert une autre version d’emploi précaire (CPE ou emploi-jeune), on sait où ça mène : le résultat, c’est toujours le chômage. Il faut des alternatives pérennes. Tous les domaines sont concernés : qu’est-ce qu’on fait pour la canne ? Pour les énergies ?
La campagne du “non” a permis d’expliquer aux citoyens que les choix néo-libéraux européens ont des conséquences dans tous les aspects de leur vie. C’est ce qu’il faut continuer d’expliquer dans des actions de conscientisation citoyenne. Nous pensons à le faire d’abord entre syndicats, mais cela peut être élargi à l’ensemble des organisations et c’est ce qu’il faut faire".
o Jean-Hugues Savigny (Pour la République sociale)
Un problème d’autorité morale
"Notre association milite pour un idéal politique, qui était aussi celui de Jaurès. Elle s’est constituée autour de Jean-Luc Mélanchon et est ouverte à des syndicalistes et à d’autres militants politiques.
Ici, nous sommes une organisation naissante. Nous militons pour le “non” et les valeurs du “non”, au sein du Parti socialiste. Nous y défendons nos idées dans la perspective du programme - qui doit être voté fin juin - et du choix du candidat pour 2007.
Nous pensons qu’il se pose un problème d’autorité morale au Parti socialiste : comment un(e) candidat(e) issu du “oui” pourra, sans se renier, revenir sur le devant de la scène l’année prochaine ?
Nous militons pour un candidat et un programme porteurs des idées du “non”. C’est pour nous une bataille de conviction, à mener au sein du PS".
o Pascal Basse (Mouvement Républicain et Citoyen)
Unir la gauche antilibérale
"Il faut maintenant traduire politiquement le message envoyé en 2 fois - lors du “non” à la Constitution européenne et contre le CPE - pour donner une suite à une France et une Europe plus justes. L’échéance la plus proche et celle qui va conditionner tout le reste, du fait de l’inversion du calendrier, est l’élection présidentielle. On peut le regretter, mais elle est devenue le principal levier du pouvoir et peut être l’occasion, pour les alternatifs, de proposer une refonte du régime institutionnel.
On a tout intérêt à trouver des convergences au sein de toute cette France du “non”. La question du choix de candidat est trop précoce.
Le PS répète qu’il a un calendrier à tenir et que son calendrier n’est pas bouclé. Dans la gauche alternative, antilibérale, il nous semble plus urgent de nous mettre d’accord sur un programme.
Il existe une charte des alternatifs, qui est une bonne base. Il faut faire l’union de la gauche anti-libérale, sur un candidat unique : soit pour être présent au 2ème tour, soit pour peser sur le candidat de gauche le mieux placé.
Nous avons ici un problème urgent : celui de la canne. Comme la banane antillaise, le sucre va être, à partir de 2009, mis en concurrence avec des produits américains à coûts réduits. Dans les 2 cas, ce sont des produits importants pour l’économie ultramarine et ce problème aussi doit être porté par un candidat anti-libéral qui unisse l’Outre-mer et les Français, sur un programme de protection des conditions du progrès social".
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