Après l’assassinat du chef du Hamas à Téhéran

Crainte d’une guerre totale au Moyen-Orient largement évoquée au Conseil de sécurité de l’ONU

2 août

La Palestine appelle la communauté internationale à empêcher Israël de « nous entraîner tous dans l’abîme » après l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran. L’Iran, accusant Israël de cet acte, a promis de répondre fermement. Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU), plusieurs pays ont condamné cet assassinat et ont souligné la nécessité d’intensifier les efforts diplomatiques pour éviter une guerre totale au Moyen-Orient.

L’attaque contre Haniyeh s’est produite moins de 24 heures après qu’Israël ait tué le commandant du Hezbollah, Fuad Shukr, à Beyrouth, prétendant réagir à une attaque à la roquette tuant 12 enfants druzes sur le Golan.
Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, la Palestine a déclaré que la communauté internationale devait empêcher Israël d’entraîner le Moyen-Orient dans « l’abîme ».
« Israël est l’oppresseur, le bourreau et le meurtrier des Palestiniens depuis des décennies, et il est le déstabilisateur de longue date de notre région », a déclaré Feda Abdelhady Nasser, l’observateur permanent adjoint de l’État de Palestine auprès de l’ONU. « Cela doit cesser », a-t-elle déclaré, tout en demandant que les responsables de l’assassinat de Haniyeh ainsi que du « meurtre et des blessures de plus de 130 000 enfants, femmes et hommes palestiniens au cours de ces 300 derniers jours d’horreur et d’enfer à Gaza » soient tenus responsables. « La communauté internationale a un choix à faire », a-t-elle ajouté. « Que ce soit pour la paix et la sécurité. Ne laissez pas Israël nous entraîner tous dans l’abîme. »
L’ambassadeur iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, a appelé à des sanctions contre Israël, affirmant que l’Iran se réservait le droit de répondre conformément au droit international.
La Syrie et le Liban ont également contesté les justifications d’Israël, accusant ce dernier de prolonger les hostilités et de transformer les attaques en armes contre la région.
Fu Cong, l’ambassadeur de Chine à l’ONU, a déclaré que l’échec de la conclusion d’un cessez-le-feu à Gaza était responsable de l’aggravation des tensions.
Il a appelé les « pays ayant une influence majeure » à éteindre les flammes de la guerre dans l’enclave palestinienne.
Fu Cong a ensuite décrit l’assassinat de Haniyeh comme « une tentative flagrante de saboter les efforts de paix » et a exhorté Israël « à cesser toutes ses opérations militaires à Gaza et à cesser immédiatement sa punition collective du peuple de Gaza ».
La Russie a également décrit l’assassinat de Haniyeh comme « un coup sérieux » pour les négociations de trêve. La France et le Royaume-Uni ont également plaidé pour la retenue, Londres se disanr pour la reprise des négociations de paix pour une solution à deux États en Palestine. Les États-Unis, tout en niant toute implication dans l’attaque, ont exhorté les membres influents à exercer une pression sur l’Iran.

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