Guerre Israël - Palestine

Israël accepte de reprendre les discussions en vue d’une trêve à Gaza

10 août 2024

Israël a accepté le 8 août de reprendre le 15 août les discussions en vue d’une trêve dans la bande de Gaza et d’une libération des otages par le Hamas. Cette annonce intervient après une intervention des Etats-Unis, de l’Égypte et du Qatar qui ont prévenu les deux belligérants qu’il n’y a "plus de temps à perdre ni d’excuses" pour de nouveaux atermoiements.

Cette légère avancée intervient alors que les combats continuent dans la bande de Gaza, avec au moins 18 morts le 8 août dans des frappes israéliennes sur deux écoles, selon le mouvement islamiste palestinien Hamas. Cette guerre entre désormais dans une phase d’escalade militaire généralisée au Moyen-Orient.

"A la suite de la proposition des Etats-Unis et des médiateurs, Israël enverra le 15 août une délégation de négociateurs à l’endroit qui sera convenu pour conclure les détails de concrétisation d’un accord", a annoncé dans un communiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Washington, Le Caire et Doha avaient invité les parties adverses à reprendre leurs discussions le 15 août, indiquant qu’un accord-cadre était "maintenant sur la table, et qu’il ne manquait que les détails de son application".

"En tant que médiateurs nous sommes prêts, si nécessaire, à présenter une proposition finale qui pourrait résoudre les questions de mise en application (d’un accord) d’une manière qui réponde aux attentes de toutes les parties", a précisé le texte.

Le Qatar est engagé depuis plusieurs mois dans des négociations, avec le soutien du Caire et de Washington, pour tenter de parvenir à une trêve et à un accord sur la libération des otages israéliens enlevés par le Hamas et retenus dans la bande de Gaza.

La perspective d’un fin de guerre s’articule autour d’un accord par étapes, commençant par un cessez-le-feu. Les dernières discussions étaient basées sur un cadre défini par le président américain Joe Biden à la fin du mois de mai, qui, selon lui, avait été proposé par Israël.

La dernière proposition pour un accord-cadre "est basée sur les principes" énoncés précédemment par Joe Biden, selon le communiqué. "Le moment est venu de conclure un cessez-le-feu et un accord pour la libération des otages et des prisonniers", a poursuivit le texte, selon lequel "il n’y a plus de temps à perdre ni d’excuses pour aucune des parties pour justifier un retard supplémentaire".

"Ce n’est pas comme si l’accord allait être prêt à être signé jeudi. Il y a encore beaucoup de travail à faire", a déclaré un haut fonctionnaire de l’administration Biden à propos des pourparlers faisant suite aux appels entre Joe Biden et les dirigeants égyptien et qatari cette semaine. Israël s’est montré "très réceptif" à l’idée de ces pourparlers, a déclaré à l’AFP ce haut fonctionnaire sous couvert d’anonymat.

Ce développement intervient après la nomination à sa tête du Hamas de Yahya Sinouar, accusé par les autorités israéliennes d’être l’un des cerveaux de l’attaque lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste sur le sol israélien. Cette situation laisse craindre que les négociations déjà difficiles ne le deviennent encore plus. Israël a juré "d’éliminer" Yahya Sinouar, qui n’est plus apparu en public depuis le 7 octobre.

Depuis dix mois, toutes les tentatives de médiation ont échoué. La guerre a fait selon le Hamas près de 40.000 morts dans le petit territoire palestinien assiégé, et a exacerbé les tensions au Moyen-Orient, entre d’une part l’Iran et les groupes armés qu’il soutient, et Israël de l’autre.


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